L’ancien président du Niger, Mamadou Tandja, en détention depuis le coup d’Etat du 18 février dernier, a demandé à la junte militaire de renoncer à sa décision de le traduire devant la justice, démentant également toute saisine de la haute cour de justice de la CEDEAO sur sa détention, selon les termes de deux lettres écrites par l’ancien Chef de l’Etat et dont APA a obtenu copie.
« Compte tenu de mon état de santé, je vous prie de bien vouloir reconsidérer votre décision de me mettre à la disposition de la justice », a écrit l’ancien président nigérien renversé après de 10 ans de pouvoir dans une première lettre datée du 22 juillet dernier et adressée au chef de la junte militaire.
La seconde correspondance adressée cette fois-ci au président de la haute cour de justice de la CEDEAO, fait état d’un démenti apporté par Mamadou Tandja qui nie toute implication dans la saisine de cette instance judiciaire régionale pour ’’détention arbitraire’’.
L’ancien dirigeant nigérien affirme avoir appris avec « surprise et étonnement la saisine des instances de la CEDEAO » sur ses conditions de détention, alors qu’il n’a mandaté personne. « Je prie donc votre juridiction de ne tenir compte d’aucune plainte déposé en mon » a-t-il écrit, excluant avoir autorisé « aucune personne ou structure à agir en mon nom ».
Mamadou Tandja, 72 ans, affirme souffrir de diabète et avait déjà sollicité une permission pour aller se soigner en Tunisie, lors d’une rencontre avec des défenseurs des droits de l’Homme, en juin dernier. Depuis sa chute en février dernier, l’étau se resserre autour des proches de l’ex-président dont un de ses fils, Hadiatoulaye Tandja, croupit depuis juin en prison après avoir été inculpé de « blanchiment de capitaux, corruption et trafic d’influence ».
Mohamed Abdoulahi, ancien ministre des Mines sous l’ère Tandja, Oumarou Massalabi, ex-directeur des mines, et Ibrahim Hamidou, journaliste et patron de l’agence de communication « Multimédia communication », sont également emprisonnés suite à leur citation dans un rapport de l’inspection d’Etat, qui a mis en évidence des anomalies dans l’octroi des permis miniers au niveau du ministère des Mines.
Selon Oumarou Souley, leur avocat, ces personnalités encourent trois à sept ans de prison et des amendes équivalant au triple du montant sur lequel porte le blanchiment, d’après la loi nigérienne sur l’enrichissement illicite. D’autres personnalités, dont l’ex Premier ministre Ali Badjo Gamatié, actuellement en poste à la BCEAO et Laouel Kader Mahamadou, un conseiller au groupe AREVA, sont également concernées par cette enquête, indique-t-on.
Une commission de lutte contre la délinquance économique, financière et fiscale, créée par la junte militaire et rattachée au Chef de l’Etat, auquel elle rend compte, est en train d’investiguer sur plusieurs dossiers relatifs à la gestion des deniers publics, notamment sous le régime déchu.
(Apa)
ce monsieur merite la haye apres avoir accepte le contrat minier avec la societe areva dont le directeur general apres la signature a souffle un ouf de soulagement ce qui montre qu il a obtenu tout ce qu il souhaitait des africains or ces peuvent etre gerer par des africains qui en ont besoin pour l interet de tout un continent