Une tentative de « coup d’Etat » est en cours au Niger et le président nigérien Mamadou Tandja « a priori n’est pas dans une bonne position », a déclaré jeudi à l’AFP un responsable français, sous couvert d’anonymat.
« Il y a une tentative de coup d’Etat » au Niger, a déclaré ce responsable. « Tout ce que je peux dire, c’est que a priori Tandja n’est pas dans une bonne position », a-t-il ajouté.
Des tirs nourris d’armes automatiques ont retenti durant près de 30 minutes jeudi à la mi-journée dans la capitale nigérienne, a indiqué plus tôt un témoin à l’AFP, tandis que Radio France internationale (RFI) faisait état de tirs sporadiques autour de la présidence nigérienne.
AFP.
PS: titre choisi par xalima
La tâche complique pour le médiateur Wade
Des tirs de mitrailleuses ont été entendus, ce matin dans la capitale nigérienne, selon Rfi. Une information confirmée par un journaliste nigérien interrogé par Rfm à midi. L’on fait état de « tirs à l’arme légère » mais aussi « lourde » qui ont détonné aux alentour du palais présidentiel où se tenait un conseil extraordinaire des ministres. Rfi rapporte que ces « tirs sporadiques » ont coincé les ministres dans leur salle de réunion, alors que la température chaude a envahi les lieux publics comme les marchés et les programmes de la radio nationale ont été momentanément perturbés. Selon la même source, les casernes sont positionnées « en état d’alerte ».
Si pour l’instant, l’on ignore les raisons de cette confusion, tout porte à croire que la crise politique entre le pouvoir et l’opposition y est pour quelque chose. Le tripatouillage de la constitution qui a abouti à la « légalisation » d’un troisième mandat pour Tandja, il y a six mois, et contre l’avis de la cour suprême nigérienne, a profondément envenimé les rapports entre les protagonistes.
La crise politique au Niger a été un des sujets de la 37-è session du sommet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à Abuja, le 16 février dernier, comme la Guinée et la Côte d’ivoire. Mercredi, la CEDEAO a désigné le président sénégalais, Abdoulaye Wade, médiateur de la crise guinéenne pour seconder le nigérian Abdusalami Abubakar. Cette situation qui règne à Niamey n’est pas pour leur faciliter la tâche.
Lagazette.sn
Source Audio; RFI