Les 187 rapatriés volontaires étaient tous heureux de rentrer au Nigeria après les violences xénophobes de ces derniers jours. Tony Amachree est l’une des victimes, il a vendu la maison que son défunt père lui a légué pour se rendre en Afrique du Sud à la recherche d’une vie meilleure. Il veut désormais rester au Nigeria : « Non, je ne peux plus repartir, il n’y a pas de lieu mieux que chez soi. Vivre chez soi est merveilleux. Avant ces violences xénophobes, les Nigerians vivant au pays nous décourageaient de ne pas revenir au pays comme quoi le Nigeria était un enfer. »
« Je pleure »
Theodore Ezenara est Nigerian résidant en Afrique du Sud depuis maintenant une décennie, il est en vacances à Lagos et est venu apporter son soutien aux rapatriés : « Je pleure, mon cœur saigne. Sans vous préparer, vous vous réveillez un matin, il ya des violences xénophobes, tout ce que vous avez realisé toute votre vie part en fumée.Votre vie est en danger. »
« Mon coeur saigne pour eux »
« Vous n’étiez pas preparé à retourner, dit-il encore, et maintenant vous êtes de retour. C’est pour cette raison que je dis que mon cœur saigne pour eux, c’est mon impression, je ne suis pas content, c’est vraiment regrettable. » On attendait 320 personnes, seulement 187 sont arrivées, et, selon la représentante de Muhammadu Buhari en charge de la diaspora, le Nigeria va se rappprocher des autorités sud-africaines pour accélerer un rapatriement qu’elle qualifie d’humanitaire.
PressAfrik