détient 62,5 % du capital de Sénégal Airlines approuve le choix porté sur M. Edgardo Badiali, pour diriger la nouvelle compagnie aérienne. Il l’a fait savoir hier, mercredi 26 mai, en marge d’une réunion tenue à Dakar.
Actionnaire majoritaire de Sénégal Airlines, avec plus de 62 % du capital, le Groupement national des privés sénégalais (Gnps) est sorti de sa réserve suite à la polémique entretenue sur le choix de porter le Suisse-italien Edgardo Badiali à la tête de cette nouvelle compagnie aérienne. Resté muet depuis que le débat ait été soulevé, c’est à l’issue d’une réunion tenue hier, mercredi 26 mai à Dakar, que cette société qui réunit les privés sénégalais engagé dans ce projet, a livré à la presse sa position par rapport à la désignation du directeur général de Sénégal Airlines.
Le président du Gnps, M. Baïdy Agne, par ailleurs patron du Conseil national du patronat (Cnp), a assuré qu’« il y a eu beaucoup de discussions sur le choix du directeur général ». En réalité, a-t-il poursuivi, « au niveau du Conseil d’administration de Sénégal Airlines, un comité de sélection du directeur général a été mis en place depuis janvier 2010 ».
Il a avisé que c’est une instance dans laquelle on retrouvait trois administrateurs privés, plus le directeur général par intérim (Modou Khaya, actuel Dg d’Aéroport international Blaise Diagne, ndlr) et le Président du conseil d’administration (Pca). Ceux-ci sont en relation avec le cabinet conseil TASC, spécialisé dans le domaine de l’aviation.
Baïdy Agne a confié que le comité de sélection avait reçu 80 candidatures pour le poste de directeur général. A l’en croire : « après une première proposition du cabinet conseil au comité de sélection, trois candidatures ont été retenues. Après audition, le comité de sélection a jugé nécessaire d’élargir en ayant d’autres profils. Il s’est trouvé que M. Edgardo Badiali avait le meilleur profil pour le poste de directeur général d’une société naissante ». M. Agne de souligner que « les actionnaires privés sénégalais qui ont mis leur argent dans cette affaire, à travers le Gnps, accordent du crédit et leur bonne foi aux gens qui veillent sur leurs intérêts ». Pour le Gnps, « le choix a été fait en toute liberté et dans la plus grande transparence en tenant en considération tous les critères ». C’est ainsi que ses membres ayant pris part à cette réunion ont tenu à préciser : « aujourd’hui, l’actionnaire majoritaire privé sénégalais qui a 62,5 % de Sénégal Airlines a choisi en bonne et dû forme avec toutes les références requises ce directeur général qui a été nommé ». A leur avis, « ceux qui ont été pour la sélection ont mis 4 à 5 milliards de F Cfa dans cette affaire et ils ne vont quand même pas dilapider leur argent ». Le président du Gnps a assuré que le Gnps a été à la base de la création de Senegal Airlines et il détient 62,5 % en plus de la part des assureurs et des aéroportuaires.
Pour rappel, un communiqué parvenu aux rédactions de la place, avait annoncé que le Suisse-italien Edgardo Badiali, âgé de 54 ans, a été nommé le lundi 10 mai dernier au poste de directeur général de la nouvelle Compagnie Sénégal Airlines. Suite à cette information, le journal Le Quotidien dans sa livraison du 18 mai 2010 avait évoqué « les dessous de la nomination de Edgardo Badiali ». Dans leur article, nos confrères avaient fait savoir que « après une sélection rigoureuse, un Américain recommandé par la compagnie Emirates avait été choisi pour diriger Sénégal Airlines, mais il se désistera. Le choix devait alors être porté sur un Sénégalais, Ibra Birane Wane (ancien directeur commercial de Air Sénégal international, ndlr), classé deuxième avec des états de service éloquents. Mais le grain de sable qui a grippé la machine vient du cabinet du ministre d’Etat, Karim Wade ».
En dehors de cette polémique, interpellé sur la date retenue pour le décollage du premier avion de Sénégal Airlines, le président du Groupement national des privés sénégalais a fait savoir, à l’issue de leur réunion d’hier que « la première étape consistait à la sélection du directeur général ». Avant d’ajouter : « Un business plan a été mis en place. Charge maintenant au directeur général de nous donner la feuille de route avec un planning bien déterminé qui sera fixé sous peu ».
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