Abdoul Mbaye, le premier n’est pas à la hauteur, doit nécessairement démissionner au nom de la république ! Les audits audibles à haut débit illimité ne sauraient exonérer la culpabilité matérielle d’un banquier qui s’est bien servi de la fortune de l’ancien président de la république, pour s’enrichir comme un glouton. Les affabulations du chef du gouvernement actuel témoignent éloquemment d’un aveu limpide de son implication matériellement prouvée.
Nous continuons de le répéter. Macky Sall, du statut de fonctionnaire à celui de chef d’une entreprise unipersonnelle, immobilière à coup de mds sur le dos des deniers publics. S’opposer devient un devoir moral républicain. Oui, la Coalition Bennoo Bok yakaar donc a le devoir politique de créer nécessairement les conditions d’une rupture totale pour se libérer et se démarquer du guêpier de la machine éminemment clanique, boulimique apériste, affairiste, arrogante, condescendante et hautaine. Les compétences se résument exclusivement à l’amitié et au corporatisme politique. La patrie avant le parti, ce n’est pas de l’argent comptant. Un parti, une famille, une dynastie, des courtisans. Tout n’est pas permis ! Halte ! Stop ! Ça suffit !…
Oui, la Coalition Bennoo Bok Yakaar (AFP, PS, LD, REWMI), qui a joué un rôle déterminant pendant les élections présidentielles, sans laquelle Macky Sall, aujourd’hui, le président de la république, ne serait sûrement pas à l’endroit même, ne doit pas être une armée d’auxiliaires serviables à la merci d’un état APR, partial et partiel, élu à défaut et par dépit, et qui joue les arbitraires par des relents velléitaires hégémoniques, prenant, parfois même, des ailes démesurées depuis le 25 mars 2012.
Oui, la Coalition Bennoo Bok yakaar donc a le devoir politique de créer nécessairement les conditions d’une rupture totale pour se libérer et se démarquer du guêpier de la machine éminemment clanique, boulimique apériste, affairiste, arrogante, condescendante et hautaine.
Oui, la Coalition Bennoo doit sortir du goulot d’étranglement épuisant !
A défaut, il incombe à Rewmi de prendre la mesure des insultes à répétitions et d’être debout et fier de l’être, pour rompre le silence et briser les chaînes au fer rouge et s’opposer dignement contre ce qu’il est convenu d’appeler un esclavagisme dégradant. C’est seulement à ce prisme là que les autres partis vont suivre un par un et inverser la tendance, en vue d’une victoire programmée de 2017.
Oui, ce régime de la tartufferie n’est nullement celui de la rupture sobre, ni d’une quelconque transparence, vertueuse, mais au contraire, fait preuve d’une filouterie totale, surréaliste. C’est une copie certifiée conforme à l’original. C’est une gouvernance de carapace vouée à l’échec. Le président n’est pas un monarque. Macky ne peut pas avoir raison sur la colère légitime de tout un pays debout, qui dénonce des nominations décriées et farfelues que rien ne justifie. Nous ne sommes pas des gueux à tout avaler. En apparence, ceux qui sont aux commandes sont blancs comme neige. Il paraît qu’ils sont en totale rupture avec les anciens adeptes de la dictature. Il paraît que la république retrouve ses marques d’antan pour égaler celle de la cinquième république normale. Une simple vue de l’esprit. Mais la réalité est tout autre. « La transparence médiatique » au service du politique masque par son écran de fumée.
L’homme du moment change son fusil d’épaule et contre toute attente, il reste le chef ubiquitaire de son parti dont il est l’unique actionnaire principal. C’est une république bananière, clientéliste version wade maquillée, même si le mot reste un tabou. Le spectacle incongru n’a plus de limite. La réalité dépasse la rationalité. Le changement dans la continuité tisse sa toile et ratisse largement tout sur son passage. Les effets d’annonce se multiplient à un rythme effrayant sans que l’on ne voie la moindre visibilité tangible sur le terrain. Beaucoup de bruit pour rien, du moins pour l’instant. Le cosmétique sur fond de roublardise rend inaudible la parole des vraies sentinelles, prises comme des moins que rien. C’est la république de l’Etat APR.
Une Convergence des griots républicains. Une insulte ! Rien n’a changé. Le mal va en pis. Plus c’est gros, plus ça passe. La niéniocratie et l’ethnocratie nombriliste font le buzz. Le rafistolage à la pelle des mesurettes à la renverse éblouit par son effet surréaliste. C’est bien l’anomalie de la démocratie tropicalisée. L’enfumage classique augmente.
Le devoir républicain nous conduit à reprendre du service, tant la gravité du moment nous interpelle à plus d’un titre. Ce que l’on croyait révolu, revient en surface. Une caste d’arrivistes, parasites déclarés dénommée: « la convergence des Communicateurs traditionnels républicains » se sucre allégrement sur l’épaule de la république au prétexte fallacieux d’être des républicains de façade à la sauce de l’apr. De qui se moque-t-on vraiment ? Lorsque nous écrivions que le changement, ce n’est pas maintenant, nous avions tout à fait raison. Et pour cause. Aussi étrange que cela puisse paraître, la bande des décomplexés du déshonneur n’en démord pas. Qu’importe, tous les moyens sont bons, fussent ils abjects. Le cynisme est bien conforme à la mesure des auteurs organisés en syndicats corporatistes. L’idée paraît saugrenue, mais apparaît comme un net recul. La boule puante d’une bouffonnerie incontrôlée, incontrôlable, indécente et indigne, révulse par son caractère féodal, pire que celui tant décrié. Convergence de la vassalisation où le culte de la personnalité contraste parfaitement avec l’esprit républicain. Sommes-nous alors dans une république des moutons tondus dans laquelle la compétence se résume exclusivement à jeter des fleurs au monarque de la république pour avoir sa place au soleil ? On semble accepter les vieux schémas obsolètes. L’absolution permanente des consciences maîtrisées, méprisées nous donne la mesure d’un magistère bis wade ou pire même.
Le combat continue !
Ahmadou Diop