Très remontrée contre la direction générale, la section Cbao du Syndicat unique des travailleurs et établissements financiers du Sénégal (Sutbefs) a menacé d’enclencher des poursuites judiciaires contre les dirigeants de la boite. Ils dénoncent un détournement de primes de résultat, harcèlement, non-paiement des heures supplémentaire, etc. Ces travailleurs, qui disent en avoir marre de leur situation menacent de poursuivre la Direction générale.
Sauf revirement de dernières minutes, les responsables de la Compagnie bancaire ouest africaine (Cbao) vont devoir se défendre devant un tribunal. Les travailleurs de ladite Compagnie bancaire ont improvisé, hier mardi en début d’après-midi, un sit-in devant le siège de leur boîte pour dénoncer le calvaire que leur font vivre les dirigeants de la structure bancaire. Papa Doudou Tounkara et Cie accusent en effet leurs patrons, de détournement de fonds et de harcèlement, etc.
« Des primes de 5% sur le résultat annuel de l’entreprise pour un total de 250 millions F CFA ont été détournées. Face à cette situation, la section syndicale de Sutbefs de la Cbao va rencontrer ce (mardi) matin son pool d’avocats. Et avec eux, nous allons porter plainte contre la Cbao pour détournement de fonds. Et nous allons engager une bataille judiciaire pour que la Cbao nous rende nos dus », a déclaré Papa Doudou Tounkara.
Selon « L’As », parallèlement, les syndicalistes ont décliné un plan d’actions pour faire plier la Direction générale de la Cbao.
« Un nouveau plan d’actions est décliné. Dans ce plan d’actions, il y aura des rassemblements spontanés et des conférences de presse pour annoncer les jours pendant lesquels nous allons partir en grève. Le groupe de la Cbao a basé sa politique de gestion sur du faux et du mensonge. Et cette manière de gérer, c’est fini. Nous n’allons plus l’accepter. Trop, c’est trop ! Et nous disons basta ! Nous réclamons nos 250 millions F CFA qu’ils nous doivent. Nous réclamons aussi le paiement des heures supplémentaires. La Cbao doit être en phase avec la loi. Et le harcèlement est banni par le Code du Travail. Nous n’allons pas courber l’échine face à eux», a indiqué Papa Doudou Tounkara.