Vous avez senti ce vent nouveau qui souffle ? En dépit de la masse de poussière qui enveloppe le pays, cette chaleur d’étuve, le Sénégal respire mieux qu’il y a quelques mois avec l’omniprésence de gaz lacrymogènes. Ce pays revit et prend de belles couleurs. Ceci en pensant à un de nos reportages en deuxième année au CESTI avec notre très rigoureux professeur Djib Diédhiou qui a le sens de la précision. On peut dire donc, que le pays a retrouvé ses couleurs. Son calme. Sa sérénité. Son ambiance. Bref, ce goût de vivre et d’aimer ce pays plus que les autres nations au monde. Ce changement de régime a été une bouffée d’oxygène. La peur qui s’était installée a pris fin. Les gens ont repris leurs activités. Les soirs, les gens se retrouvent à leurs lieux habituels pour refaire le monde. Ils discutent sans peur de voir subitement des hommes les cueillir pour un post ou un malheureux écart de langage dans une subite colère. Rien que pour la paix revenue, le nouveau régime a marqué un grand point. Allah aime ce pays! Cette joie de vivre se lit sur les visages qui étaient, il y a quelques mois, inquiets et bouleversés. Il est beau et rassurant de voir la philosophie du culte du travail. Se pointer à 8h et quitter les lieux de son travail à 17h. Une pause d’une heure est admise. Ni plus ni moins. Ce culte du travail ne doit jamais déserter nos habitudes. L’autre bonheur est d’espérer de voir Dakar retrouver sa Corniche et son littoral défigurés. Ceux qui ont pris de façon indue l’argent de l’Etat devront payer leur crime économique ou rembourser. La corruption ne sera plus monnaie courante. Une nouvelle vie que l’on espère radieuse pour voir, enfin, ce pays prendre la voie du développement. C’est possible. Il nous faut nous dire que la rupture ne se fera pas sans nous, les citoyens. Que chacun joue son rôle pour une vraie rupture.
Samba Diamanka, journaliste