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Nouvelles révélations sur le drame de Koulikoro : Les péripéties du coup monté contre Ndèye Fatou Seck Gningue

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Les sanctions prononcées par le gouvernement malien suite à la mort au cours de manœuvres militaires de six élèves-officiers dont une Sénégalaise ne signifient pas pour autant la fin de ce feuilleton tragique. Grâce aux enquêtes de l’hebdomadaire malien Le Sphinx, on en sait un peu plus sur les circonstances atroces de la mort de l’élève-officier sénégalaise. Ce journal nous apprend que cet incident prémédité a tout d’un complot aux relents politiques contre le régime d’ATT. La mort des élèves-officiers de l’Ecole militaire intra-armée de Koulikoro au Mali, dont une Sé­né­galais n’a pas encore fini de révéler tous ses secrets. Si au Sénégal, la famille de Ndèye Fatou Seck Gnin­gue n’a pas voulu enfler la polémique avec une autopsie sur le corps de la victime, au Mali les circonstances du décès ont plus ou moins été élucidées. A en croire nos confrères de l’hebdomadaire malien Le Sphinx dans leur livraison N°375 du 14 au 20 octobre 2011, «une vilaine et très vilaine blessure a été décelée sur le crane de l’élève-officier Ndèye Fatou Seck Gnigue». Une blessure qui, dans un premier temps, serait liée à un violent coup !@#$%^&*éné par la boucle métallique d’un ceinturon. Mais après enquête, il est ressorti que la blessure mortelle a été occasionnée par une chute le long de la falaise d’une colline. «Les tortionnaires auraient tout simplement obligé la victime, complètement épuisée après trois heures de sévices corporelles, à rouler le long de la pente d’une colline abrupte», écrivent nos confrères. Par ce geste, le but de la manœuvre était atteinte, car étant de «provoquer une mort accidentelle».

Mais cette thèse ne semble pas acceptée par certains qui pensent que la Sénégalaise a été poussée dans le vide. En tous cas Ndèye Fatou Seck Gningue, tout comme ses autres co-équipiers, a souffert le martyre avant d’y laisser la vie. Selon l’un d’eux, qui a survécu à cette bavure, interrogé par le journal Le Zinith, et repris par Le Sphinx, leur bourreaux leur ont signifié avoir droit de vie et de mort sur eux. «Des heures durant, ils nous ont donné des coups de pied, de bâton de ceinturon sans nous donner à manger ni à boire.» Sous la persistance des coups, poursuit l’élève-officier cité par nos confrères, «un personnel féminin est tombé puis la Sénégalaise ; et les autres n’arrêtaient pas de tomber. Tout cela sous le regard indifférent des instructeurs».

FATOU SECK GNINGUE VICTIME DE LA JALOUSIE DE SES PAIRS
Aujourd’hui décédée, elle aura eu le mérite d’avoir fait partie de ceux qui ont opté pour ce choix difficile. Car comme il se dit dans le milieu militaire, n’accède pas qui veut à une école de formation d’officiers. Il faudrait être brillant et, cette qualité, tout le monde l’a reconnue à Ndèye Fatou Seck Gningue. Ce qui d’ailleurs lui a ouvert les portes de l’Emia. Toutefois, son avenir qui semblait prometteur n’a pas été du goût de tout le monde, d’où la jalousie nourrie par certains. Elle aurait d’ailleurs, selon Le Sphinx, payé les frais de cette jalousie nourrie par l’une de ses bourreaux du nom de Awa Traoré à son égard. «Certains psychologues expliqueraient certainement (l’)agressivité (de Awa Traoré) par la jalousie et surtout l’ombrage que la Sénégalaise Ndèye Fatou Seck Gningue lui faisait…» Il se dit que dans ce milieu d’hommes, à en croire le journal malien, l’élève-officier sénégalaise faisait ombrage à Awa Traoré qui aurait profité de son rapprochement avec Amadou Diakité, lui aussi bourreau dans cette affaire, pour faire la peau à Ndèye Fatou Seck Gningue. Devant cet acte, le gouvernement malien, nous dit-on, a fait face à ses responsabilité en as­su­mant devant le Président Ab­dou­laye Wade le décès de Mlle Gningue par suite de «bavure militaire».

Mais dans cette affaire, le Sénégal n’a pas été que victime avec la mort d’une de ses filles. Parmi les 24 supposés tortionnaires, qui ont d’ailleurs subi les foudres de la sanction du gouvernement malien, figure un Sénégalais. Il aurait avec le groupe de 21 Maliens, un Burkinabè et un Togolais, infligé les sévices qui ont conduit à la mort de ces six élèves dont sa compatriote.

UNE MAIN POLITIQUE SERAIT-ELLE DERRIÈRE CETTE AFFAIRE ?
Dans cette affaire, tout pousse à croire que ce n’est pas le fait du hasard. Du côté de Bamako la capitale malienne, on est loin de la thèse qui ferait que le bizutage simple soit à l’origine du drame. Selon l’hebdomadaire Le Sphinx dans son dossier consacré à cette affaire, il s’agirait d’une opération mûrement réfléchie, comme qui dirait un coup prémédité par les bourreaux présumés. Selon le journal, les instructeurs de cette manœuvre ont été soudoyés par les élèves de la troisième année. En effet, quelques jours avant la tragique opération, «un des tortionnaires s’est rendu en Guinée Conakry en vue de se procurer de l’alcool et des stupéfiants pour le désormais lugubre bizutage du 5 octobre», écrivent nos confrères. Mais s’ils étaient seulement sous le coup de l’alcool, peut-être que les instructeurs chargés de veiller à la bonne conduite de l’opération auraient pu avoir un moment de lucidité et peut-être même mettre fin à cette opération avant qu’elle ne dégénère. Mais «l’argent reçu pour ne rien voir», selon certains, aurait contribuer à plonger dans les ténèbres les 16 instructeurs dont un Capitaine, pendant tout le temps qu’a duré la manœuvre mortelle. Non contents d’être aveugles devant cette barbarie, ils ont aussi été sourds. «Le marché conclu, ils se sont installés un peu plus loin laissant les mains libres aux bourreaux, ignorant ainsi les cris et agonies des suppliciés qui leur parvenaient dans leur retraite à 200m du lieu de l’opération.» Par cette «délégation de pouvoir d’officiers supérieurs en mission commandée à des élèves, pour la plupart drogués», l’auteur de l’article pense qu’il y aurait une volonté de discréditer le régime en place. Conforté en cela par le retard noté dans la remise des rapports d’enquête «attestant le déficit d’autorité dont certaines entités politiques en font une stratégie». Egalement, nous apprend Le Sphinx, les mis en cause ont la possibilité de communiquer avec l’extérieur grâce à leur téléphone portable, alors qu’ils attendent d’être présentés à une mission d’enquête avant d’être jugés. Ce qui pourrait «biaiser l’enquête et la procédure en cours».

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2 Commentaires

  1. C’est la faute de nos autorités politiques,mais aussi de ces « yambars » d’officiers qui savent trés bien que le Sénégal n’a rien à aller apprendre chez ces « nakha-nakhas »nous avons la meilleure armée de l’Afrique de l’ouest pour ne pas dire de l’Afrique noire et meme du Maghreb.La prochaine fois il faut aller dans des pays civilisés au lieux d’aller chez les jaloux de Maliens qui ont toujkours montré une hostilité à l’egard de notre pays depuis la disloquation de la fédération du Soudan,et ca tout le monde le sait.

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