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Orientation des nouveaux bacheliers: le comité scientifique de la République des Valeurs dénonce le mutisme de nos autorités.

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L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR: UNE POUDRIÈRE

Encore une fois de plus, et de trop, nous observons à l’encontre du gouvernement du Sénégal un manque de vision programmatique et de prévision sectorielle dans la gestion du système éducatif notamment celle en charge de l’enseignement supérieur où depuis juillet 2019 les nouveaux bacheliers attendent, anxieux et préoccupés, leur orientation aux filières de leur choix. Mal leur en est-il pris de se fier aux autorités en charge de leur demande car non seulement aucune information ne leur est encore parvenue et préférant ces dernières le mutisme coupable d’incompétence et de pilotage à vue que la prise en charge effective de leurs doléances. Les parents, quoique désemparés et désillusionnés par cette situation incommode de leur enfants pour qui ont-ils durement consenti à des efforts incommensurables afin de leur assurer un avenir hypothétique dans un pays où le manque de considération, le manque d’efficacité et l’absence de rendements représentent le lot quotidien de désagréments et de déception, demeurent-ils perplexes et inquiets devant tant d’injustice.
Comment peut-on jusqu’à présent pousser l’angoisse des bacheliers et l’inquiétude des parents d’étudiants à pareil niveau?
Et pourquoi ce mutisme jusqu’alors indélicat et sans explications au moment où les étudiants en Licence I et II déjà orientés dans les instituts et universités privés sont mis dehors et privés d’enseignement pour cause de retards de paiement d’émoluments que l’État du Sénégal, gangrené par le laxisme ambiant dans la gestion de l’enseignement supérieur et l’impertinence des priorités, doit aux universités et instituts qui croulent sous le poids des charges d’administration.
En effet, le personnel administratif et le corps professoral de beaucoup d’entre eux réclament des arriérés de salaire dus à la rupture de contrat liant leur administration à l’État car disent-ils avoir intégré l’action de l’État dans leur comptabilité.
Pendant ce temps, les enfants des agents de l’État responsables de cette situation délétère et répétitive sont orientés dans des universités d’excellence et nourris et pomponnés dans des campus cinq étoiles narguant ainsi les enfants des cultivateurs et autres sénégalais, porteurs d’espoir, à l’avenir maintenant hypothéqué.
La République des valeurs demande au gouvernement de respecter la charte des chances égales et de surcroît appréhender cette situation qui s’empire au risque d’être une poudrière aux conséquences néfastes.
Par ailleurs, elle exhorte les autorités à impliquer toutes les parties prenantes de l’enseignement supérieur à trouver les voies et moyens de recours pour la résolution de ce problème.

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