L’une des principales mesures prises par le Conseil supérieur de la magistrature qui s’est tenu hier sous la présidence du chef de l’État, Macky Sall, en présence du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Mme Aminata Touré et des chefs de juridiction, est le remplacement de Ousmane Diagne de son poste de Procureur de la République.
Cette décision intervient, précise L’Office, au moment où le Sénégal vit à l’heure de la traque des biens supposés mal acquis et à une période où la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), qui est une juridiction spéciale, avance à grands pas dans sa mission, avec l’emprisonnement de Karim Wade et de ses présumés complices.
À la suite de Karim, d’autres dignitaires sous l’ancien régime risquent de suivre. Seulement, il n’y a pas que le dossier sur la traque des biens mal acquis, que gère spécialement la Crei, à être dans les tiroirs de la Justice. On en est même à l’oublier avec la très grande médiatisation que connait ce dossier ; mais il y a aussi celui des audits qui sont entre les mains de Procureur de la République.
Est-ce parce qu’Ousmane Diagne n’affiche pas la même promptitude (dans le traitement du dossier des audits qui lui sont confiés), que son confrère près la Crei, (dans celui de la traque des biens supposés mal acquis), qu’il est aujourd’hui remplacé à son poste ?
Le désormais ex-Procureur de la République, aujourd’hui Conseiller délégué à la Cour suprême, est crayonné comme étant un homme qui tient à son indépendance, comme à la prunelle de ses yeux.
Notre source de préciser qu’il s’agit là d’un homme qui ne se laisse jamais influencer. Ce qui serait aux antipodes du poste de Procureur de la République dont les ordres émanent de l’Exécutif.
Sous l’ancien régime libéral, l’on raconte que le ministre d’État, ministre de la justice de l’époque, Cheikh Tidiane Sy aurait réclamé la peau de Procureur de la République, Ousmane Diagne. Ce dernier aurait refusé de suivre un des ordres de la Chancellerie sur l’affaire des coups de feu suivis de mort à la mairie de Mermoz Sacré-Cœur.
Ousmane Diagne, un homme difficile à « manier » ?
En tout cas, l’on raconte qu’il avait à nouveau échappé à un autre limogeage, au tout début de l’installation des nouvelles autorités sénégalaises. Depuis hier, il n’est plus Procureur de la République.
Et qui vient le remplacer ? Serigne Bassirou Guèye, jusque-là Conseiller technique numéro 1 de Mme Aminata Touré.
Les éventuels développements dans le dossier des audits dont les rapports sont entre les mains de la justice, devraient permettre de lever un coin du voile sur ce départ décidé par les autorités, d’Ousmane Diagne de son poste de Procureur de la République.
quelle honte pour ce modéle de démocratie.un président qui dévie de son chemin,une femme ministre de la justice apte aux travaux domestiques et démodéé, »un vrai ndoumbélane »pour gouverner ce Sénégal civilisé aujoud’hui décrié par toute les instances éprises de justice,d’équité et de respect des droits de toutes les personnes.