Le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Ousmane Ngom, a réitéré mardi à l’Assemblée nationale son appel à une ‘’réflexion profonde’’ sur le nombre de 173 partis politiques au Sénégal, pour arriver à une ‘’limitation démocratique’’ et permettre leur financement par l’Etat.
‘’Nous avons 173 partis politiques au Sénégal. Rien qu’en 2011, sept nouveaux partis politiques ont été reconnus. C’est le lieu d’engager une réflexion profonde sur le nombre de partis politiques parce que ce n’est pas raisonnable pour un pays comme le Sénégal d’avoir 173 partis politiques’’, a notamment dit M. Ngom.
Face aux députés pour défendre le projet de budget de son département, le ministre d’Etat a dit qu’il ne ferait pas de longs développements sur la question, estimant que ‘’tout le monde sait aujourd’hui pourquoi on crée des partis politiques’’.
‘’Nous nous comprenons mais il est important d’en arriver prochainement à une limitation démocratique des partis politiques’’, a poursuivi le ministre de l’Intérieur qui avait fait le même plaidoyer l’année dernière.
Rappelant que le Parti démocratique sénégalais (PDS, au pouvoir) a ‘’beaucoup travaillé sur cette question’’, il a dit qu’il existe ’’des mécanismes, même dans les grands pays, pour arriver à une limitation démocratique du nombre des partis politiques’’.
‘’C’est comme ça qu’on pourra parler du financement des partis politiques par l’Etat parce que nous aurons de réels partis politiques, qui ont des ambitions, qui sont représentés à l’Assemblée nationale ou qui sont représentés dans les collectivités locales, etc.’’, a-t-il indiqué.
Ousmane Ngom a déploré le fait qu’il existe au Sénégal ‘’des partis politiques qui n’existent que de nom ou qui n’ont même pas d’adresse’’. ‘’Il est temps que nous engagions ensemble cette réflexion’’, a-t-il conclu sur le sujet.
Devant les députés, le ministre de l’Intérieur a révélé qu’il y a, en plus des 173 partis politiques reconnus, quelque 15482 associations et 356 syndicats de travailleurs dont 18 centrales.
ADC/ASG