Ousmane Sonko risque gros, il sera entendu, examiné et évalué. Bouillant et boutefeux au dégoût des censeurs, le voilà emmêlé dans le filet des exigences de conformisme coupable sinon complice. Le pouvoir le veut raide et soumis à la solidarité et aux intérêts de la classe dominante des politiciens profiteurs. Il risque, à présent, sa carrière d’agent de l’État pour avoir osé s’affranchir des normes de la fraternité des oligarques. Pourtant, si l’obligation de réserve est destinée à préserver la stabilité des institutions, bien plus efficace est la promotion de la transparence et de l’équité contre les formes arbitraires du pouvoir.
Au conseil de discipline du 24 août, ce sera la quête de transparence et l’expression ferme de désaccords sur la marche du pays qui seront visées. Il s’agit là d’une coquetterie improvisée, en désespoir de cause, par les tenants décadents du système périmé d’accaparement. La sortie téméraire de l’ex-directeur de Reubeus, la résistance assumée de l’ex-présidente de l’OFNAC jusqu’au cas du policier vilipendé par une citoyenne révoltée représentent tout de même des marques manifestes du Sénégal qui se libère. On entendra encore tomber les chaines, et cela, à grand bruit.
Ça fait trop longtemps que durent, l’escroquerie publique certifiée et les confiscations de souveraineté opérées par la classe politique. Les ressources nationales et les dettes publiques sont affectées méticuleusement aux plus nantis pour des privilèges et des avantages de tout genre. Pour des besoins ponctuels de survie et de stabilité, même les plus récalcitrants finissent souvent par grossir la caste des dominants. Ainsi se perpétue jusque-là le système de dévastation socioéconomique enrobé de vœux pieux et de schémas alambiqués. Les opérateurs de cette machine appellent ça orthodoxie, prospective ou rampe de lancement. Tout comme ces trouvailles complexes, le légalisme leur sert de prétexte et participe à maintenir la plèbe pouilleuse dans une résilience continue.
Le véritable péché d’Ousmane Sonko, c’est d’avoir fait fi de son statut de potentiel privilégié en s’enquérant sans retenue de la mignonne cause des roturiers, vulgaires faiseurs de roi. Force doit rester à la loi, disent les maîtres d’œuvre et les thuriféraires de bonne foi du droit positif. Ce qui doit changer et qui change petit à petit, c’est la mystification et le maniement asservissant de la loi et des règlements : devoir de réserve bâillonnant, loyauté mal placé envers l’employeur etc. M. Sonko, porte-étendard des ruptures espérées, sera entendu et jaugé le 24 août. Le blâmer ou le radier, c’est tenter vainement d’arrêter la mer avec des bras.
L’inspecteur des impôts et domaines fait la part des choses entre son profil de fonctionnaire et son engagement d’homme politique. Il est suspendu, invectivé et menacé. Malgré tout, il continue de se montrer déterminé et incisif tel un fauve blessé. Il en a dit des choses qui interpellent directement les élus ou leurs auxiliaires. Si tant est qu’il déconne, n’est-il pas plus facile de démontrer qu’il est simple affabulateur au lieu de l’accuser vraisemblablement d’avoir parlé sans en avoir le droit? En essayant de se justifier à partir de ce qui n’existe plus, les décideurs sombrent dans le reniement et dans le ridicule. Fini le temps où les recettes juridico-bureaucratiques justifiaient fallacieusement les abus et atteintes préjudiciables à la condition sociale des populations.
Birame Waltako Ndiaye
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Ousmane Sonko à l’abattoir le 24 août, séance tannante
Date:
Aviez vous signe la Pétition pour la défense des intérêts du Sénégal?
Juste mettez sur google « petition pour la defense des interets du senegal » et vous aurez le lien.
POURQUOI SONKO A PARLE MAINTENANT APRES LA CREATION DE SON PARTI POLITIQUE ET PAS AVANT DURANT CES DERNIERES ANNEES OU LA CORRUPTION ETAIT BEAUCOUP PLUS VISIBLE
Renseignez-vous : les dénonciations de Sonko datent de 2005/2006 quand il dirigeait le syndicat des Impôts et Domaines.
Dans l’émission Opinion du 14/08/2016 sur Walf Tv, il a même montré des coupures de journaux de cette époque qui faisaient écho de ses sorties.
Ne dirigeant plus le syndicat et ne pouvant pas garder le silence, il a créé son parti pour avancer à visage découvert, d’autant que notre presse est plus encline à relayer les paroles d’hommes politiques que celles d’un citoyen lambda.
Les vraies questions sont :
– Ce que Sonko dit est-il vrai ou faux ?
– Pourquoi la Justice ne fait pas son travail pour élucider tout cela ?
– Pourquoi la presse ne fait pas des enquêtes sérieuses sur toutes ces affaires pour informer les Sénégalais ?
– Etc.
Si ces questions ne trouvent pas de réponses, dans les années prochaines, nous connaîtrons les mêmes scandales, d’autres Sonko se feront connaître et on leur fera le procès de s’être tus avant…
Sa voix aurait été inaudible. Combien de fonctionnaires et de sachants parlent sans être entendus? Il faut une tribune pour s’exprimer. Son parti lui en offre une pour dénoncer, sans trahir son devoir de réserve. Nous sommes tous des SONKO, sauf que le courage nous manque, la lachete et la perte des honneurs nous tetanise.
J’espere pouvoir continuer à me regarder dans une glace, sachant que quelqu’un de beaucoup plus jeune et moins au fait des scandales de la République a une foi qui me fait défaut.
QuAllah t’assiste Ousmane.
Pas la peine de se fatiguer avec ces incapabable qui ne font rien de claire avec nos finances.
Nous sommes tous sonko.
Seance TANNANTE? Vrament?
« »Schémas alambiqués »? C’est ton texte qui est alambiqué.