Réalisateur du film documentaire «Kemtiyu Seex Anta», Ousmane William Mbaye s’est prêté à nos questions au terme de la projection, hier, à Abidjan, en marge du 16e «Clap Ivoire».
Vos impressions après avoir eu une standing ovation du public ici, à Abidjan ?
Cela me rassure. C’est quand les jeunes africains qui applaudissent et qui adorent ce film. Notre ambition, c’était de parler à la jeunesse africaine et on a eu un public dakarois et québécois à Montréal et aujourd’hui un public ivoirien.
Est-ce à dire que les gens aiment ce film ?
J’ai l’impression que le film accroche, qu’il y a de l’enthousiasme, qui a de l’intérêt et que les gens découvrent des choses et apprennent des choses.
Après «Président», c’est une nouvelle oeuvre sur une grande figure, pourquoi ces choix ?
Parce que quand on est vieux, on travaille sur la mémoire. On se dit, ce serait dommage qu’il y ait de si grandes figures sénégalaises et africaines et qu’on les oublie. Et vu que le cinéma est un moyen de les immortaliser, je pense il faut en faire. Et moi, je dis toujours aux jeunes cinéastes de faire des portraits. Par exemple, je leur dis de prendre chaque fois une promotion et que tout monde fasse un portait de 15 minutes sur une grande personnalité africaine. Ça fera une série que n’importe quelle télé pourra diffuser. Pour moi, c’est ça qui va être la mémoire de la jeunesse africaine. Il est temps que les Africains se prennent en charge pour développer notre continent et pour ça il faut qu’ils savent d’où ils viennent».
LEPOPULAIRE
Proud you brother for immortalizing such great figure and icône in our generation
« Les études africaines ne sortiront du cercle vicieux ôu elles se meuvent pour retrouver tous leurs sens et toutes leurs féconditès qu’en s’orientant vers la vallée du nil.
Réciproquement, l’égyptologie ne sortira de sa sclérose séculaire, que du jour ôu elle aura le courage de faire exploser la vanne, qui l’isole doctrinalement de la source vivifiante, que constitue pour elle le monde nègre. »
Cette citation est de Cheikh Anta Diop. Elle résume en deux phrases quintessence de l’égyptologie.