Oussouye : Célébration du Ewang La cour royale fermée à la délégation de Faustin Diatta

Xalimasn.com: La délégation officielle envoyée par le président Wade auprès du Roi d’Oussouye Sibilumbaye Diédhiou, et conduite par le ministre des sports Faustin Diatta, a été interdite d’accès à la cour royale samedi dans la capitale du Kassa.

Les raisons évoquées par le porte-parole du roi par ailleurs oncle de Sa Majesté Sibilumbaye Diédhiou sont d’ordre mystico-religieuses. En effet, selon François Pompidou Diédhiou «n’entre dans la cour royale en période du Ewang, qui veut!» L’oncle du Roi Sibilumbaye dit que pendant toute la durée de cet événement cultuel et culturel ayant démarré il y a une semaine et qui concerne pas moins de trois mille personnes originaires d’au moins vingt villages, «les non-initiés» n’accèdent pas à la cour du roi. Or, la délégation conduite samedi par le ministre Faustin Diatta et qui comprenait le gouverneur et son adjoint avec les chefs de services régionaux, entre autres, n’était nullement composée d’initiés aux rites du Ewang. En l’occurrence, le Ewang, évènement traditionnel cultuel et culturel du département d’Oussouye, est différent de la circoncision et du Boukout des contrées Diola. Il en est à sa deuxième célébration depuis 1962. Il est un moment d’éducation et d’épreuves de toutes sortes des fils de cette partie du pays, du bébé ayant obtenu sa première dent au vieillard âgé de 80 ans. Lesquels entrent au bois sacré en quatre vagues. La délégation officielle s’est rendue à Oussouye 48 heures de l’entrée de la dernière vague, pour remettre au Roi d’Oussouye un appui du président Wade composé d’une somme d’argent estimée à 7 millions de nos francs, de 300 moustiquaires imprégnées, de 400 litres d’huile, de 27 tonnes de riz, et des médicaments. Ce geste semble toutefois insuffisant aux yeux de certains. L’ancien ministre de la recherche scientifique Sina Diatta a en effet réclamé qu’à défaut de Me Wade en personne, son premier ministre soit présent à cette manifestation d’envergure nationale. « Nous y tenons » a-t-il martelé.

Boubacar DIASSY