La récente ouverture de la session ordinaire 2015-2016 de l’Assemblée nationale qui suscite encore la polémique s’est déroulée dans un contexte de changement du règlement intérieur. El Hadj Daouda Faye, président du mouvement «Agir pour ne pas subir» y a décelé une faille de procédure qui constitue, selon lui, une rupture par rapport à la tradition de l’institution. Il faisait face à la presse hier, vendredi 6 novembre, à Dakar.
Estimant que la polémique qui secoue l’Assemblée nationale n’est pas un problème majeur, El Hadj Daouda Faye, président du mouvement «Agir pour ne pas subir», a pour autant signalé qu’il y a une faille dans la procédure de renouvellement des instances de ladite institution. Il réagissait hier, vendredi 6 novembre, à Dakar face à la presse sur un certain nombre de sujets de l’actualité politique et sportive. «Mais il y a une faille dans cette procédure. La faille a abouti à l’élection des seuls membres de la coalition majoritaire. C’est une faille par rapport à la tradition. Mais ce n’est écrit nulle part. S’ils décident de ne donner aucun poste à la minorité, il n’y a pas de forfaiture. Ils ont le droit, mais il y a une rupture par rapport à la tradition», a-t-il déclaré.
Selon lui, c’est le président de l’Assemblée qui a alimenté la polémique car il devait renvoyer les protagonistes pour arrondir leurs angles. S’il y a deux listes sur lesquelles figurent les mêmes noms, dit-il, il faut simplement les retirer et laisser les propriétaires se concerter entre eux. «Le président de l’Assemblée avant l’élection du reste des instances de l’Assemblée devait communiquer sur les listes de candidature qu’il a reçues des différents groupes car là ce sont les différents groupes qui donnent les candidats aux différents postes», explique-t-il.
Par ailleurs, Daouda Faye a fait remarquer que « Pour cette session, il est intervenu un changement du règlement intérieur qui concerne le fonctionnement et la composition des groupes parlementaires. Donc il y a forcément nouveauté. Au lieu de 10, maintenant c’est 15 et en plus on ne peut pas quitter un groupe pour aller vers un autre groupe. Ce sont deux changements majeurs qui font que les groupes doivent changer de physionomie», décrète le président du mouvement «Agir pour ne pas subir». «Ainsi, personne ne peut dire je dépose de la liste de l’année dernière. Vous ne pouvez pas prendre la liste de 10 de l’année dernière avec des photocopies de signatures et 5 avec de nouvelles signatures. Aucune administration n’accepte pas ça», a-t-il conclu.
Sud Quotidien