XALIMANEWS : Réunis autour d’un collectif, des habitants de la commune de Kanel contestent la légitimité du comité mis en place pour la conduite du forage « officialisé » par le préfet du département qui a été affecté. Dans la dynamique de combat, les contestataires ont demandé aux populations de ne plus payer les factures d’eau.
«En 2014, le renouvellement du bureau qui a été fait, n’était pas en conformité avec les normes de l’Asufor. Malgré tout, un consensus a été trouvé et le comité fonctionnera jusqu’en 2017 avec des irrégularités qui poussent les habitants de la ville à demander aujourd’hui son renouvellement », a expliqué Oumar Ba le porte-parole des contestataires. C’est d’ailleurs pour apporter des solutions urgentes au problème, poursuit-il, selon le journal Sud Quotidien, «qu’une assemblée générale sera convoquée avec comme principal point inscrit à l’ordre du jour le renouvellement du bureau qui avait déjà dépassé les deux années dévolues à son fonctionnement».
Un comité directeur composé des délégués désignés par les cinq quartiers de la commune mis sur pied, élira un bureau en son sein. Seulement, le bureau ainsi concocté, dirigé par Abdoulaye Sy, sera par la suite rejeté par le maire de la commune et ne pourra jamais exercer. Par la suite, les positions conflictuelles affichées pour l’administration du forage susciteront un contentieux qui sera soumis au préfet du département pour arbitrage.
«A notre grande surprise, l’autorité administrative qui nous avait promis de valider le bureau, ne le fera pas. Il nous demandera de retourner en assemblée générale au niveau des quartiers, une étape, que nous avions déjà dépassée. Néanmoins, il convoquera une assemblée générale au niveau de l’ancienne mairie en brandissant un décret relatif à l’Ofor que nous ne comprenions pas, alors qu’il s’agissait bien de l’Asufor dont la gestion revenait aux populations », affirme Oumar Ba.
L’entité qui s’attendait à la validation du dernier bureau structuré boudera l’assemblée générale laissant sur place l’autre partie. Derrière eux, un autre comité sera mis sur place et officiellement installé dans ses fonctions.
Subséquemment, la décision sera contestée par l’autre clan qui désavouera la légitimité du comité en décidant de s’opposer énergiquement à leur administration du forage. Depuis, les contestataires qui pointent un doigt accusateur à l’endroit de l’ancien préfet du département affecté en dernier lieu et du maire de la commune, déploient de larges campagnes de sensibilisation à l’endroit des populations, à ne plus payer les factures d’eau à partir d’une résolution qu’ils entendent faire respecter jusqu’à nouvel ordre, histoire d’informer l’opinion.
« Le problème du forage n’est que l’iceberg qui cache les autres problèmes, comme l’électrification, la sécurité et l’assainissement… Nous entendons mettre fin à l’impunité pour une réelle prise en charge des attentes des populations », a conclu le porte-parole.