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Paix en Casamance et près de 2 mois après la Tuerie de BOFA (Par Assane Ajamaat Badji)

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Les dernières nouvelles apparues dans la presse semblent nous diriger vers un procès des personnes supposées responsables de la tuerie de Boffa. Ce que nous espérions, étant donné la volonté manifeste du Chef de l’état et des différentes parties prenantes de réussir la paix définitive.

Encore une fois, il est d’une importance majeure que cette situation soit clarifiée au plus vite et les responsables lourdement sanctionnés afin de poursuivre le chemin de la Paix. Il est tout aussi capital de libérer les détenus si des preuves formelles de leurs implications dans cette cruauté ne sont pas trouvées. L’urgence de la paix en Casamance et le fait que ‘’La Paix en Casamance soit une PRIMAUTÉ’’ pour le Chef de l’État devrait accélérer le traitement de ce dossier d’autant plus que, nous dit-on, que le principal acteur de ce crime aurait été appréhendé depuis le début.

L’effet de bord de la tuerie de Bofa

Cet incident aura eu un très gros effet de bord puisqu’il aura ramené au plus haut niveau de l’actualité et au centre des débats, la Crise de l’État du Sénégal en Casamance. Nous espérons qu’une bonne fois pour toute, cet énorme abcès sera crevé pour le bonheur des populations. Abcès qui sera crevé par l’appropriation du problème par les populations elles-mêmes, et qui porteront le débat haut et fort afin de comprendre ce qui s’est passé avant et encore aujourd’hui, dans la vérité et la justice.

Toutes les personnes éprises de Paix et de justice, les fonctionnaires et les patriotes des forces de sécurité qui souhaitent sauvegarder l’honneur des institutions qu’ils représentent et regagner la confiance des populations au service desquelles ils sont engagés, doivent tous se lever et ENSEMBLE, dénoncer les voyous et lutter pour que la Paix définitive revienne en Casamance.

Toutes ces personnes devront lutter très fort car l’entêtement des va-t’en guerre, qui dans leur majorité, ne possèdent ni lien familial, ni vécu en Casamance, est persistante. Comme à l’origine de ce conflit, leurs incessants agitations et croassements sont si forts et nocifs qu’ils peuvent facilement, influencer une autorité imprudente, à se lancer dans une guerre au conséquence désastreuse, au moment où les experts militaires nous disent qu’en 2018, il suffit de moins de 10 personnes pour remplacer un bataillon de 10 000 personnes.

Aussi bien du côté des représentants de l’État que du MFDC, des minorités plus loquaces et plus bruyantes, servant des intérêts personnels ont mis le feu et l’entretiennent jusqu’à nos jours. Posséder le courage et la force de la vérité est de reconnaitre que l’État du Sénégal, par ses forces armées, a sévit avec une violence inouïe sur d’innocentes populations qu’il est supposé protéger. Encore aujourd’hui, l’on se demande comment des militaires ont-ils pu intervenir jusqu’à pratiquer les tortures les plus inhumaines contre leurs propres populations.

De l’autre côté, lorsque le MFDC a crié VENDETTA, ses propres minorités en ont fait autant et rivalisé de tyrannie contre les populations. La paix juste et durable ne pourra se faire sans entendre ceux qui, de part et d’autre, se sont livrés à une compétition dans l’atrocité.

Après 35 ans de négociations dans le secret sans succès et qui font l’objet de dénonciations de non-respect d’accords signés par l’une ou l’autre des parties, l’heure est venue de changer de stratégie dans les tentatives de résolutions définitive du conflit. Le secret partout, doit laisser place à la transparence totale.

A ce stade-ci, nous avons très hâte de suivre le procès des principaux accusés de la tuerie de Boffa. Dans une précédente contribution, nous nous interrogions de la direction prise dans les tentatives de trouver les fautifs. Il nous a semblé qu’on ne cherchait pas à trouver les fautifs mais plutôt à profiter de l’occasion pour attiser les feux, en voie d’extinction, d’un conflit de plus de 35 ans. Trois faits ont particulièrement attiré notre attention.

1- Le saugrenu des causes invoquées dans la mort d’une des personnes arrêtées nous conforte dans nos interrogations et inquiétudes.

2- L’arrestation et la durée de détention du chef de mission du MFDC, monsieur Oumar Ampoi Bodian, confirme également la volonté d’en découdre avec le MFDC, contre toute attente !! Car les efforts des chercheurs de Paix semblaient être récompensés par l’accalmie observée depuis plusieurs années. Tout laissait croire que le politique remplacerait les armes; d’autant plus que les membres du MDFC ne se cachent pas et se déplacent librement partout au Sénégal.

Dans cette tuerie de Bofa, Oumar Ampoi Bodian lui-même avait déclaré être en attente des résultats de l’enquête. Faits marquants, contrairement aux va-t’en guerre qui n’ont jamais tenté la Paix, aucune des personnes étant directement intervenues dans le processus de paix, connues ou pas, n’a porté d’accusation sur le MFDC. Leur recherche de la paix dans la justice les a poussés à rencontrer toutes les parties prenantes dont le MDFC.

Certainement, ont-elles appris à écouter et à mieux connaître les tenants et les acteurs du conflit; cette meilleure connaissance de la situation leur a permis de savoir d’emblée que le MFDC n’est pas l’auteur de ces atrocités de Bofa. C’est pourquoi, Oumar Ampoi Bodian doit être libéré le plus rapidement possible si aucune preuve de son implication directe à la tuerie de Bofa ne peut être trouvée. Mettre en prison un membre aussi important du MFDC est contre La Paix et l’appel de la paix lancé par le président Macky Sall.

De façon générale, nous nous sommes toujours contentés des informations et communiqués commandités par des minorités mal intentionnées de l’état et dont la finalité est simplement de détourner l’attention du publique pendant qu’ils exécutent en cachette, leurs basses besognes. Et dans le fond, qu’est-ce que le publique connait de ce mouvement qu’est le MFDC?

Pourquoi et quelles motivations sous-tendent leur volonté de séparer la Casamance du Sénégal? Je pense que dans la nouvelle appropriation du conflit par les populations, il serait fortement recommandé que ces dernières puissent entendre les vrais représentants du MFDC dans ‘’sa quête de justice et de paix durable’’.

3- L’arrestation de René Capain Bassène : la durée indéterminée de sa détention et sa non-condamnation nous parait étrange. Il est l’un des plus grands muézins de la Paix en Casamance et celui qui de tout temps, a dénoncé les intermédiaires véreux qui profitent du conflit en Casamance pour s’enrichir sur le dos et au détriment des populations.

Dans un de ses livres, René Capain Bassène nous informait du non-sens de cette guerre fratricide en Casamance. Il nous apprenait que certains militaires des forces armées sénégalaises et des combattants du MFDC se regroupaient à la frontière Bissau guinéenne pour former une équipe de bambochards qui ensemble, allaient fêter dans les boites de nuit de la Guinée. A l’aube, aux alentours de la frontière, à Mpack, on pouvait par exemple voir un couple d’individus arriver ensemble et partager un mégot avant de rejoindre leur cantonnement respectif, supposé en opposition.

En romançant la rencontre de ces deux compères, l’un combattant du MFDC, Mohamed ETAFA Badji et l’autre militaire des forces armées sénégalaises, Jean Meissa Diop, on pourrait les découvrir ainsi. Le combattant du MFDC est le benjamin d’une fratrie de 4 personnes : l’ainé de leur fratrie vie avec sa famille en Israël, le second est marié à une lougatoise et vit à Dakar, et sa grande sœur vit avec ses parents aux villages.

Le militaire des forces armées sénégalaises, Jean Meissa Diop, a une sœur mariée à un diola à Ziguinchor, un frère installé à Dakar dans la maison familiale avec une peulh du Fouladou, lui-même aimerait épouser sa copine, fille d’une pépel de Santhiaba (ziguinchor) et d’un wolof, ancien fonctionnaire à la gouvernance de ziguinchor. Cette configuration fort plausible montre la retenue qui doit seoir dans ce conflit qui n’a que trop duré.
Le journaliste René Capain Bassène doit être vite libéré s’il n’existe pas de preuves de son implication directe à cette tuerie.

Place à la transparence totale

Nous disions plus haut qu’il était temps que la transparence totale s’installe dans le règlement de ce conflit. Tous ceux qui ont été impactés par ce conflit doivent être invités à contribuer à la recherche d’une solution définitive : les populations, les forces armées, les représentants de l’État ayant exercés en Casamance, le MFDC et les parents des victimes disparues.

Le souhait de Paix manifesté par tout le monde exige que les armes soient éteintes à jamais et que l’ensemble des parties prenantes jouissent d’une liberté d’expression totale dans tout le pays. Les mandats d’arrêt internationaux contre certains représentants du MFDC doivent être partout annulés. Il existe dans presque tous les grands pays, des nationalistes indépendantistes qui défendent leurs positions en toute liberté, sans que les pays n’en perdent leur paix et leur prospérité; les populations, leur qualité de vie!
Le Québec au Canada n’est qu’un exemple parmi tant d’autres.

Dans ce sens, on doit entendre les vrais représentants du MFDC, la presse et l’ensemble des médias doivent s’y atteler. Pour qui connait la valeur, l’intégrité et l’honneur élevé des personnes, bref, des Êtres Humains originaires de la Casamance, on se demande comment des femmes et des hommes d’une telle dignité peuvent-ils devenir des rebelles et des bandits, chez EUX?

Car, à y regarder de près, ces personnes du MFDC sont les mères et les sœurs, les pères et les frères, de tous les autres casamançais du monde, et donc des sénégalais eux-mêmes, considérant le brassage ethnique, bien qu’imparfait, pour l’instant. Et l’on ne peut s’empêcher de penser que nous répliquons les actions du colon contre nous-mêmes. Tous nos héros que nous rendons hommage aujourd’hui, avaient été traités de rebelles par le colon : Aline Sitoé Diatta, Nelson Mandéla et Khadimou Rassoul pour ne citer que ceux-là !!!
Nous nous appliquons exactement les mêmes formules que ceux du colon allemand contre la France, du colon français contre nous-mêmes.

Le défi africain est de plus en plus pressant et nous devons réussir la Paix définitive en Casamance afin que nous puissions jouer pleinement notre rôle dans l’avènement de l’AFRIQUE, Mère de l’Humanité et Superpuissance Mondiale.

Vive la Paix Définitive en Casamance !!!!!!!

Assane Ajamaat Badji
[email protected]

1 COMMENTAIRE

  1. Pourquoi diantre, tous les sénégalais, toutes categories confondues, devraient s’atteler immédiatement et toutes affaires céssantes, à comprendre le casaçais en general et le diola en particulier!!! Pourquoi ce besoin presque suspect de reconnaissance. Soyons honnêtes, ce conflit là, vu sa nature et la tournure qu’il a prise ne sera jamais au centre des préoccupations du sénegalais lamda. Pas par indifférence mais parce qu’il a mieux à faire que de se soucier d’une drole de guerre qui n’en finit pas et qui n’a surtout aucune incidence sur sa vie de tous les jours.

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