XALIMANEWS- Le Premier ministre pakistanais Imran Khan a approuvé mardi de nouvelles lois qui autorisent notamment la castration chimique pour les hommes reconnus coupable de viols.
«Nous devons garantir aux citoyens un environnement sûr», a déclaré le dirigeant pakistanais lors d’une réunion du Conseil fédéral des ministres durant laquelle le ministre de la Justice, Farogh Naseem, a présenté un projet d’ordonnance anti-viol.
Imran Khan veut que la législation soit claire avec une application stricte. Il souhaite que les victimes soient protégées par le gouvernement et posent plainte sans crainte, a rapporté la chaîne pakistanaise Geotv.
La nouvelle législation prévoit un traitement accéléré des affaires, traitées par un service de police spécial, une meilleure protection des victimes et des témoins. Rien n’a pour le moment été officialisé par le gouvernement mais la loi sera bientôt présentée au Parlement, selon le média indépendant.
1.000 FEMMES SONT TUÉES CHAQUE ANNÉE DANS DES «CRIMES D’HONNEUR»
De nombreuses affaires de viols ont provoqué des vagues de manifestations au Pakistan où près de 1.000 femmes sont tuées chaque année dans des «crimes d’honneur», accusées d’avoir enfreint des normes conservatrices sur l’amour et le mariage.
Actuellement au Pakistan, les personnes reconnues coupables de viol risquent une peine de prison comprise entre 10 et 25 ans ou la peine de mort. Pour le viol collectif, la peine capitale ou la prison à perpétuité.
En janvier 2018, une fillette de six ans, prénommée Zainab, avait été violée et tuée à Kasur, dans la province du Punjab (est).
Ce meurtre avait soulevé une vague d’indignation au Pakistan. Des milliers de manifestants en colère avaient envahi des postes de police et mis le feu aux domiciles de responsables politiques. Son meurtrier avait été pendu.
Cnews