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PAPE DIOP, TETE DE LISTE DE BOKK GIS GIS «Le PDS va exploser si… »

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La tête de liste de l’Alliance Bokk Gis Gis, Pape Diop, prédit l’ « explosion » du PDS si jamais celui-ci arrive derrière sa future formation politique, au soir du scrutin des législatives du 1er juillet prochain. Mieux, le président du Sénat n’exclut pas une probable cohabitation. La seule crainte de Pape Diop, réside sur le taux d’abstention.

(ENVOYE SPECIAL A MATAM) – Pape Diop est formel ! L’avenir politique du Sénégal ne se fera pas sans l’Alliance Bokk Gis Gis dont il est la tête de liste en perspective des élections législatives du 1er juillet prochain. Le président du Sénat qui était ce week-end dans la région de Matam, a prédit que le Pds va exploser, s’il venait à être devancé par BGG qui, précise-t-il, pourrait aussi se muer en parti politique.

«L’Alliance Bokk Gis Gis est une force politique avec laquelle il faudra compter dans l’avenir. D’ailleurs la coalition au pouvoir et le PDS ne parlent que de nous», a déclaré à la presse Pape Diop. Et d’ajouter : «dans l’avenir, nous pourrons nous muer en parti politique parce que nous avons été exclus du PDS», en confirmant quelques tentatives de rapprochements entre l’Alliance Bokk Gis Gis et leurs anciens camarades.

«Les gens se sont rendus compte que nous pouvons devancer le PDS voire remporter les Législatives. Si une telle tendance venait à se confirmer au soir du 1er juillet prochain, le PDS va certainement exploser. Parce que quand même, nous n’avons que deux mois d’existence. Et si on bat un parti qui est là depuis 1974, cela voudrait dire qu’il ne lui reste plus rien là-bas», a indiqué le président du Sénat.
Mais Pape Diop a toutefois dit, «je ne renie pas mon passé. Nous avons eu quelques divergences et les gens sont allés trop vite en nous excluant».
Probable cohabitation

Pape Diop semble déborder d’ambitions et ne doute pas un instant que l’Alliance Bokk Gis Gis va damer le pion à son ancienne formation politique, le PDS et que sa coalition Bokk Gis Gis pourrait être appelée à former le futur gouvernement. Ce qui implique une cohabitation. «Si ma coalition arrive première, il y aura nécessairement une cohabitation. Ce que je n’exclus pas d’ailleurs. Malheureusement, certains candidats ne comprennent pas. Ils disent qu’on fait des programmes alors que, selon eux, c’est l’Exécutif qui définit la politique de la nation. Or, en France, les meilleurs résultats ont été obtenus pendant les cohabitations», a-t-il soutenu.

Quid du blocage institutionnel si un tel cas de figure venait à se produire? Pape Diop rassure, «il n’y aura rien de tout cela.». Selon lui, «Il faut juste respecter les règles du jeu pour éviter des conflits», dit-il en donnant comme référence la France où il y a eu dèjà trois cohabitations.

Pour mémoire, 1986-1988, Mitterrand-Chirac, c’est la première cohabitation, combative. 1993-1995 : Mitterrand encore président, Balladur Premier ministre : on a parlé de cohabitation de velours. 1997-2002, entre Chirac et Jospin, c’est la cohabitation au long cours. Sept ans de dyarchie en un quart de siècle, était considéré comme beaucoup.
Au Sénégal, les événements de 1962 entre les présidents Mamadou Dia (Président du Conseil) et Léopold Sédar Senghor (Président de la République) sont encore frais dans les mémoires.
Par ailleurs, en France, l’article 5 de la constitution du 4 octobre 1954 dispose : «Le Président de la République veille au respect de la Constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’État. Il est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire et du respect des traités».
Alors que l’article 20 du Titre III sur le Gouvernement, stipule : «le Gouvernement détermine et conduit la politique de la Nation. Il dispose de l’administration et de la force armée. Il est responsable devant le Parlement dans les conditions et suivant les procédures prévues aux articles 49 et 50».
Or, au Sénégal le Premier ministre ne fait qu’exécuter la politique définie par le Président de la République.

«L’abstention, ma crainte»

«J’ai une grande crainte par rapport au taux d’abstention», a affirmé Pape Diop. «D’abord que les élections législatives sont différentes de l’élection présidentielle. Il y a un grand décalage entre les deux élections. C’est un fait constant», argue-t-il.

Et d’ajouter : «mais cette fois-ci, j’ai encore plus peur d’une forte abstention parce que les Sénégalais d’après les quelques sondages, ne s’intéressent pas à ces élections-là. Pour eux, c’est fini. Ils ont élu leur président de la République. Et pour le reste, ce n’est pas important, ce n’est pas leur problème».

«Tout le monde devrait travailler à sensibiliser les Sénégalais à aller voter massivement. Parce que c’est dans l’intérêt même du renforcement de la démocratie», a dit le président du Sénat.
«C’est pourquoi, insiste-t-il, j’en appelle à toutes les forces politiques, les partis et coalitions de partis qui sont en compétition, de travailler dans ce sens».

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