Pape Diouf a rompu le silence pour répondre à des attaques qui lui seraient rapportées et venant de Idrissa Seck. En conférence de presse hier, l’ancien responsable de Rewmi fait dans la menace : «Il faut qu’il arrête ! Je ne suis pas un sourd-muet ; je sais parler et je sais beaucoup de choses.»
Le leader du Mouvement pour la démocratie et la République (Mdr) d’ajouter : «Je ne regrette rien dans ma vie. Tout ce qui m’arrive dans la décision que je prends, je l’assume pleinement. Avec Idrissa Seck, sur le plan politique c’est fini. Depuis que j’ai quitté Abdoulaye Wade ou Idrissa Seck, on ne m’a jamais entendu attaquer qui que ce soit. Que chacun fasse son bonhomme de chemin sans jeter le discrédit sur l’autre. Je suis capable de dire du mal, mais je ne le ferai pas. Qu’on me rende la monnaie et qu’on me laisse assumer le choix de quitter Rewmi définitivement et d’assumer mon destin politique.» Concernant l’acte d’allégeance de Idrissa Seck à la confrérie mouride, Pape Diouf pense que c’est une affaire «personnelle» et refuse de faire des commentaires sur ce point. «Quand je décidais d’être mouride, je n’avais sollicité l’avis de personne. Mais je tiens à réaffirmer que je suis né dans le milieu mouride, j’y ai grandi et j’entends y demeurer», dit-il.
«Mor Ngom a une attitude discourtoise»
Pape Diouf a aussi déploré l’attitude «discourtoise» de Mor Ngom qui, selon lui, tente de l’incriminer dans la défaite de Benno bokk yaakaar (Bby) à Bambey. Il s’étonne : «Comment ose-t-il affirmer que Pape Diouf était contre la coalition alors que nous étions ensemble dans la majorité des collectivités locales ?» En fait, c’est la débâcle de l’Apr et de Bby en général qui a coûté aux deux ministres leurs postes dans le gouvernement.
Par ailleurs, le leadeur du Mdr est d’avis que le procès de l’ex-ministre d’Etat Karim Wade est une affaire de justice. Donc, souligne-t-il, il faut que les gens se mettent au travail puisque les personnes citées ont leurs avocats et le dernier mot revient à la Cour de répression de l’enrichissement illicite. «Mais aller chaque jour se pointer au Tribunal pour commenter est inconcevable», trouve-t-il.
Le premier ministre de l’Agriculture du gouvernement de l’alternance de 2000 ne veut pas être fataliste par rapport au retard pluviométrique accusé cette année. Sa conviction est que «tant que nous resterons tributaire de la pluie, l’agriculture sénégalaise restera ce qu’elle est». Pape Diouf ne s’explique pas qu’il y ait assez d’eau et que le Sénégal continue de dépendre de la pluie. Un «paradoxe», pour lui, d’autant qu’un pays comme le Maroc a moins de pluie que nous et arrive à faire de l’irrigation.
Le Quotidien