Pour beaucoup, Papiss Cissé souffre du genou. Raison pour laquelle il donne l’impression de boiter en courant. L’attaquant des Lions s’en explique, tout en rassurant ne souffrir d’aucune blessure au moment de disputer la Can 2015.
Vous avez finalement pu rejoindre l’Equipe nationale afin de disputer la Can. Ce qui n’est pas le cas pour certains joueurs. Avez-vous subi des pressions venant de votre club, Newcastle ?
Non ! La seule chose que j’ai eu à faire et qui a été une connerie, c’est d’avoir donner ce coup de coude à mon adversaire, alors que je ne dois pas faire ce genre de chose. Je ne suis pas un boxeur, encore moins un lutteur. On ne doit pas voir ce genre de chose sur un terrain de foot. Si, on peut appeler cela une pression que j’ai subie avant de venir répondre à la sélection pour la Can, voilà c’est cela. Pour le reste, je suis tranquille.
Le club a-t-il essayé de vous retenir ?
J’ai reçu ma convocation et je suis directement venu. D’ailleurs, quand la convocation tombe, il me la donne aussitôt. Le reste me concerne. Je prends mon billet d’avion et je viens. Ils ont les dates et savent quand je dois partir et quand je dois revenir. Vous savez, pour aller répondre à l’appel de mon pays, je n’attends personne. Je suis un joueur du club. J’ai un contrat et c’est tout. Si un des joueurs du club doit aller honorer une sélection, il ne peut pas attendre. Donc, je ne vais pas attendre qu’on me dise si je dois venir ou pas. C’est quelque chose qui est personnelle.
Comment voyez-vous votre avenir avec Newcastle, dans la mesure où on vous annonce un peu partout, jusqu’en Turquie à Galatasaray ?
Il me reste un an et demi de contrat avec Newcastle. J’ai réussi à marquer quelques buts. C’est dommage pour le club que je vienne en sélection durant cette période. Même si personnellement je suis content d’être en sélection. Aujourd’hui, je me concentre sur la Coupe d’Afrique. Après, on verra comment les choses vont évoluer et mon avenir avec Newcastle.
Confirmez-vous les contacts avec certains clubs ?
Effectivement ! On parle de beaucoup de clubs, Swansea et autres. Mais je ne m’occupe pas de ce genre de chose. Je me concentre sur la Can.
Etes-vous satisfait de votre début de saison ?
Je le suis vraiment. Je rends grâce à Dieu d’avoir connu ce que j’ai vécu durant ce début de saison. Il ne faut pas oublier que je reviens d’une longue et difficile blessure. Ce fût des moments très difficiles. Par la grâce de Dieu, je suis revenu au meilleur de ma forme. Je joue des bouts de matchs et j’arrive à marquer des doublés. On ne peut donc que se réjouir et continuer à travailler.
Concernant votre blessure, beaucoup de gens soutiennent que vous n’êtes toujours pas rétabli du genou et que vous boitiez à la limite sur le terrain…
Ce que les gens ne savent pas est que chaque personne a une jambe plus longue que l’autre. Pour mon cas, c’est encore plus fragrant. C’est pourquoi quand je cours les gens ont l’impression que je boite. Je n’ai pourtant pas à me justifier parce que je n’ai de compte à rendre à personne. Mais voilà, c’est bien aussi de dire aux gens ce qui en est. Vous savez, je suis un footballeur professionnel et cela fait plus de dix ans que je joue au haut niveau. Si je ressens une douleur, je ne reste pas sur le terrain. A chaque fois que vous me verrez sur un terrain, sachez que je me porte bien. Je n’ai pas envie d’en dire plus…
Parlons de la Can qui approche. Vous allez retourner en Guinée Equatoriale où l’équipe du Sénégal de 2012 a laissé un mauvais souvenir. Vous étiez dans le groupe. Qu’est-ce qu’il faudra faire pour ne pas revivre le même cauchemar ?
On a fait une mauvaise Can à Bata. Cela tout le monde le sait. Il faut savoir tourner une page, mais en ayant déjà pris bonnes notes des erreurs commises. Aujour-d’hui, l’occasion nous est donnée d’y retourner. Il faudra y aller avec beaucoup de fierté, de détermination et se battre du début à la fin. Et comme l’a dit le président de la République, il faudra avoir faim, arracher tout ce qui traîne en ne négligeant aucun détail. Voilà le comportement qu’on doit avoir. Quand on a faim en Coupe d’Afrique, on peut réussir quelque chose…
Malgré les conditions difficiles notées sur place à Mongomo…
Ça ne sera jamais facile. Nous sommes en Afrique. Même en Europe, il arrive qu’on joue dans des conditions très difficiles. A nous de nous adapter.
Dans le groupe, il y a un joueur qui ne sera pas là. Il s’agit de votre ancien coéquipier à Newcastle, Demba Bâ, qui n’a pas été retenu par le sélectionneur. Qu’est-ce que cela vous fait ?
Je n’en parle pas. Je suis désolé.
Le Quotidien