Ses responsables ont beau sauver les apparences, ils ne font que repousser l’échéance d’une implosion de plus en plus imminente. Le Parti Socialiste ne peut y échapper tellement la crise couve en son sein.
Hier au pouvoir comme aujourd’hui dans « l’opposition », le parti de Senghor est plus que jamais secoué par la guerre des tendances et le jeu des rivalités subtilement légitimées par l’apparente démocratie interne. Hélas, ce n’est qu’une apparence. Le Parti socialiste est, en vérité, inextricable aux méthodes de son ancêtre, la défunte UPS.
Ayant longtemps tenu le pouvoir, il a finalement été victime du « syndrome du képi » et s’est confondu avec l’Etat et son appareil administratif avec une intendance et une gérance jacobines qui ont tendance à mettre tout le monde au pas. Les barons du Ps dont la plupart ont fait défection ou transhumé vers le PDS après la défaite de 2000, ont été les seigneurs du parti durant tout le temps qu’ils étaient au pouvoir, se donnant tous les attributs.
Or, c’est cette vielle collusion entre le parti et l’administration du temps où il était au pouvoir qui impacte, encore et toujours, la gestion du Ps marquée par la logique de subordination. Le refus d’Ousmane Tanor Dieng et de ses ouailles de se prêter à la critique interne, la traduction en conseil de discipline de certains contestataires et l’exclusion pure et simple de jeunes anticonformistes comme Malick Noël Seck sont la preuve que les méthodes surannées sont encore de saison.
Et les sanctions devraient connaître bientôt un rythme encore plus infernal. On n’a pas besoin d’être extralucide pour remarquer qu’il y a présentement un PS de Tanor, un PS de Khalifa Sall, un PS de Aïssata Tall Sall, et tutti quanti ! A vrai dire, le Parti socialiste, malgré son séjour dans l’opposition et la volonté exprimée de changer de méthode, n’est pas encore prêt à prendre un nouvel élan. Y est suspecté tout responsable qui ose remettre en cause l’autorité du « chef ».
Lequel se comporte, comme dans un système totalitaire, en timonier. On doit lui obéir. Un point, c’est tout. Tout indique que le discours sur la démocratie, la nécessité et l’urgence des réformes, entretenu par certains responsables socialistes, notamment ceux qui trônent au Bureau politique, ce discours donc jure d’avec leur propre pratique.
Les hauts responsables socialistes restent, en vérité, des potentats : ils sont difficilement accessibles, un tantinet autoritaires, claniques, très conservateurs et démesurément protocolaires pour s’ouvrir à des réformes démocratiques et s’agencer à la diversité des ambitions internes. Ce sont ces pratiques claniques et autocratiques qui expliquent la marginalisation de larges segments du parti et la conspiration permanente contre certains grands responsables.
La logique est pratiquement la même chez la plupart des responsables socialistes : il faut absolument accéder au pouvoir ou à un pouvoir ! Toutefois, la volonté de changement est manifeste au niveau de la base. Car si le PS ne change pas vraiment et garde à sa tête un Secrétaire général qui ne gagne jamais et perd toujours, le parti marchera inexorablement vers le chaos.
Pape Ale Niang
PAPE ALE NIANG,TOUT LE MONDE SAIT QUE VOUS ETES DANS LE CAMP DE KHALIFA SALL ,MAIS VOUS N’ETES PAS DANS LE BUREAU DU PS . KHALIFA SALL N’A JAMAIS DECLARE RIEN ET VOUS VOULEZ LE METTRE EN MAL AVEC SON PARTI .KHALIFA SALL EST ENCORE JEUNE ,IL DOIT SOUTENIR MACKY SALL ET D’ETRE SOUTENU EN 2022 .
CHAQUE CHOSE A SON TEMPS EN VOULANT TROP COURIR ,ON RISQUE DE SE FAIRE DU MAL ET CE SERA PAS PAPE ALE NIANG QUI VA T’AIDER .
J’AI COMPRIS LES PAROLES DE YOUSSOU TOURE DURANT L’EMISSION DE YA AWA.
Excellente contribution Mr Niang !
Le constat est implacable et en tant qu’ancien militant du PS je ne peux que m’incliner.
Lorsque j’agaçais face à l’absence de démocratie interne un des « anciens » qui me conseillait beaucoup me disait que le PS « est un parti de consensus ».
La recherche du consensus est devenu un vœu utopiste voire une pure folie lorsqu’on considère les profondes divergences qui traversent ce Titanic qu’est le PS.
Nul besoin qu’être un Selbé pour savoir que le PS joue son existence dans les mois qui arrivent. Et le choix est clair, c’est soit l’implosion soit le suicide à la mode AFP.
Khalifa doit s’inspirer de Gackou et jouer son va-tout sinon il risque d’être emporté dans les abysses par ce paquebot qui tangue.