Le secteur du tourisme a été pendant longtemps la deuxième source de devises du Sénégal, après la pêche, avec un chiffre d’affaires qui dépassait, bon an mal an, 300 milliards de francs Cfa. Dans certaines zones, le tourisme a toujours constitué le premier pourvoyeur de revenus et d’emplois pour les populations. Toutefois, la promotion de la destination Sénégal a été fortement concurrencée dans son tourisme balnéaire par les pays d’Afrique du Nord comme le Maroc, la Tunisie et l’Egypte, qui offrent une meilleure qualité de services à des coûts moindres et qui sont plus proches pour un voyageur venant de pays européens. Le Sénégal dispose pourtant d’énormes atouts sur le marché régional et international, mais son industrie touristique connaît des difficultés et le pays doit aussi faire face à la concurrence de nouvelles destinations telles que la Mauritanie, les îles du Cap Vert et la Gambie.
Le Président Macky Sall a voulu booster ce secteur en confiant au célèbre artiste Youssou Ndour la mission de le développer afin de renforcer l’attractivité de la destination Sénégal. Dans la même logique, il a confirmé la baisse de 18 à 10% de la Tva sur les produits touristiques. L’objectif à court terme est d’arriver à recevoir plus d’un million cinq cent mille touristes au Sénégal à l’horizon 2015.
Cet objectif qui, de toute évidence apparaissait comme difficilement réalisable, semble aujourd’hui compromis. En effet, les destinations touristiques du Sénégal souffraient de nombreux handicaps. Le premier dans la longue liste est naturellement la cherté de cette destination. Les billets d’avion sont anormalement chers pour tout touriste voulant se rendre au Sénégal, du fait de fortes taxes appliquées sur les billets d’avion afin, entre autres, de financer les travaux du projet de nouvel aéroport de Diass. Il s’y ajoute que les tarifs pratiqués par les hôteliers au Sénégal et le coût de la vie, assez élevé de façon générale, dissuadent les touristes. Les conditions d’accueil, les tracasseries depuis l’aéroport de Dakar, les mauvaises conditions de transfert vers des stations touristiques comme Saly Portudal, la Casamance ou la ville de Saint-Louis notamment, demeurant assez fastidieuses pour les visiteurs. Les autres facteurs qui dissuadent encore les touristes de revenir au Sénégal après une première visite ont trait à des formes de harcèlement dont ils font l’objet au niveau de certains sites touristiques.
C’est ainsi qu’il a été constaté par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie une diminution importante du nombre de visiteurs et des recettes. Le nombre d’entrées à l’aéroport est passé de 491 552 en 2008 à 366 244 en 2009. C’est dire que la destination touristique phare de la région se trouve être en panne. Et comme si tout cela ne suffisait pas, le gouvernement du Président Macky Sall vient de prendre une décision qui risque de plomber gravement le secteur touristique et compromettre tous les efforts de sa relance. En effet, lors du vote du budget du ministère des Affaires étrangères, le chef de la diplomatie sénégalaise, Mankeur Ndiaye, a annoncé que le Sénégal compte appliquer la réciprocité des visas d’entrée pour les citoyens des pays qui exigent des visas d’entrée dans leur territoire aux détenteurs de passeport sénégalais. On se demande encore où était le ministre Youssou Ndour pour avoir laissé faire cela. Une telle disposition ne figurait pas dans le projet de nouveau Code général des Impôts et n’a été intégré qu’à la dernière minute dans la mouture envoyée à l’Assemblée, à la demande insistante du ministère des Affaires étrangères. L’administration fiscale aurait manifesté ses réserves par rapport à une telle mesure.
L’entrée en vigueur d’une telle mesure est prévue pour le mois de juillet 2013, car les ambassades et autres missions diplomatiques auraient encore besoin de mieux se préparer pour pouvoir assurer son application. L’exigence du visa d’entrée au Sénégal pourrait être pourvoyeur d’importantes ressources pour les caisses de l’Etat si les conditions de recouvrement et de sécurisation des revenus fiscaux sont garanties. Il faut dire que de nombreux responsables du ministère de l’Economie et des Finances considèrent déjà que les ressources fiscales générées par les représentations diplomatiques du Sénégal à l’étranger, notamment en termes de timbres pour les passeports et autres documents administratifs ne sont pas systématiquement reversés dans les caisses du Trésor public. Il faudrait donc régler cette question, surtout que des centaines de milliers de personnes auront à s’acquitter du paiement de frais pour l’obtention de visas car, on ne voit pas comment le Sénégal pourrait rendre gratuit pour tous les pays la délivrance d’un visa d’entrée. En outre, la situation de laxisme et de laisser-aller qui prévaut dans la plupart des missions diplomatiques du Sénégal va rebuter les candidats au visa touristique. Dans la plupart de nos ambassades et consulats à l’étranger, les membres du personnel en poste s’occupent plus de leurs affaires personnelles que des affaires pour lesquelles ils ont bénéficié d’une affectation à l’étranger. Ils sont nombreux, les fonctionnaires sénégalais en poste à l’étranger à s’occuper à travailler au noir plutôt que de se rendre à leur poste aux horaires réguliers. Il suffit d’appeler n’importe quel poste diplomatique du Sénégal à l’étranger pour se rendre compte de l’absentéisme du personnel. Dans ces conditions, quel sera le touriste qui s’échinera à chercher un visa pour le Sénégal en perdant plusieurs heures ou des jours de travail, alors qu’il aura la possibilité d’aller vers une autre destination sans être obligé de se munir d’un visa d’entrée et s’épargner de telles tracasseries ? Comment délivrer des visas à des touristes qui quitteraient certaines villes où le Sénégal ne dispose pas de bureaux diplomatiques ou consulaires ? Tout cela fait que la mesure de réciprocité du visa risque de n’être pas effective pour de nombreux pays. Ainsi, la satisfaction très vite exprimée à l’annonce de la mesure de réciprocité des visas par des personnes qui mettaient en avant des considérations nationalistes risque d’être refroidie. Il n’en demeure pas moins que par le biais de l’exigence du visa d’entrée, le Sénégal pourra mieux s’informer avant leur arrivée sur son sol, sur le compte de visiteurs venant de pays asiatiques qui commencent à être nombreux et dont certains présentent des profils peu recommandables. Est-ce que cela ne serait pas la véritable motivation de l’instauration de la réciprocité du visa ?
Madiambal Diagne
lequotidien.sn
Je suis désolé Mr DIAGNE, je ne sais pas pour quels interets vous parlez, mais C certain ce n’est pas pour le Senegal . La réciprocité est un impératif que tous les senegalais serieux demandent de tous leurs vœux . Si vous croyez que recevoir tous les SDF et SMICARD Français ou europeens, vous vous trompez. Les gens qui viennent manger chez l’habitant et y élire domicile sans bourse délier et qui plus est…….à leur retour vont s’octroyer le qualificatif d’expert de l’Afrique . Basta!!! Je pense qu’il faut mieux recevoir le peu qui aiment l’Afrique et qui peuvent consentir dépenser qq sous. Et arrêtez de nous empester en vous faisant les nègres au service du Masta BLANC.
C’est quand meme incroyable !! j’aurai jamais cru que des gens qui se disent intellectuel puisse defendre un pareil point de vue !!
Mais M.Madiambal Diagne vous vous foutez de nous ou quoi ??
Vous n’avez meme pas honte de dire ces choses!!
Nous au Senegal on prefere mourir de faim et de soif plutot que d’etre humilier. Apparemment vous n’etes pas souvent sorti du Senegal, vous ne connaissez rien de comment le monde avance !!
J’ai meme pas envie de donner des arguments tellement vos arguments sont prévisibles. Ce que vous dites des gens le disant depuis les temps coloniales et jusqu’en 2012 vous dites les memes sottises !!!
On doit vous interdire de donnez votre avis maintenant car c’est sur que vous ne serez d’aucun n’interet pour le pays
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je ne partage pas votre opinion M. Diagne. Le Sénégal n’est pas un prostitué. Nous sommes pour la réciprocité des visas, quelles que soient, par ailleurs les conséquences financières. Ce n’est pas parce que nous sommes pauvres que nous devons accepter cette humiliation. Notre pays est comme une grande rue marchande où on va et vient dans tous les sens comme on veut.
Par ailleurs, la décision d’adopter la réciprocité n’est pas le fait d’un ministre, mais bien une politique voulue et consentie par le Pdt de la république. Vous semblez tout ignorer du fonctionnement d’un Etat. Ou vous faites semblant, l’essentiel étant juste de publier votre article qui déviera certainement les moins avertis ?!
Tout a été dit par les premiers intervenants. Parfois, il y a lieu de se poser vraiment la question de savoir comment rédigent certains de nos journalistes leurs analyses.
J’ai écouté l’autre jour un ex ambassadeur à la retraite (Mr Sy), diplomate de carrière, qui disait que le Sénégal a tardé à faire cette réciprocité. Que cela n’aurait aucune incidence sur le tourisme. Est-ce que Madiambale Diagne connait ce secteur mieux que les diplomates de carrière?
La ville la plus visitée du monde est Paris. Je demande combien sont les nationalités qui peuvent entrer en France sans visa?
Monsieur Madiambal DIAGNE a fait une analyse scientique, à ce sujet. Toute personne avertie reconnait la véracité de l’article.
Allez,demandez un visa pour visiter un pays où même les oiseaux ne veulent pas ne construisent pas leurs nids. C´est pas moi qui le dit mais l´ex opposition taïwanaise aujourd´hui au pouvoir, en se référant aux milliards dépensés par son gouvernement en faveur les États Africains.
wi on reconai l article de ton cut wi monsieur diagne monsieur diagne j croi k mes precedents ont deja tout di vs savez mm pa ce k vs etes entrain de dire ou vs faites semblants pour pouvoir ecrire votrer article.ce k vs dites ne merite pa des reponse.Propose ns une alternative pour pouvoir acceuillir ses indiens, chinois,nigeriens etc ki viennen chez ns et fon leur loi,exploiten les jeunes senegalais entren sor com il veulen et nou au contraire on n peu mm pa voir le seuil de leur porte monsieur Diagne demand au senegalais ki ont eu a expirer leur visa en chine coma ils on fai pr ressortir je te ressortir pa entrain mm aux us si ton visa expiren il sen fou ils te laissen sortir mai fai le en chine .tu parle de tourisme au senegal ya pa de tourisme si tu va au saly c le tourisme sexuel on voi k des vieilles europeennes ki cherche k le sex frais pour le cap esseyon de regler nos conflits internes avc ses sauvages avan douvrir la porte aux touristes wasalam
votre article permet de mettre le doigt sur ce qui ne va pas et incite à faire assumer à chacun ses responsabilités:
1)- il faut que ces fonctionnaires absentéistes, se mettent au travail ou se soient sanctionnés;
2)- il faut mettre en place une organisation(matérielle et humaine)permettant de délivrer les visas à l’arrivée à l’aéroport, comme cela de fait dans beaucoup d’aéroports(ex Djibouti).
Vive la réciprocité.
analyse pertinente même si c’est choquant pour certaines personnes qui du reste ont leur raison.
si l’envoi d’une personne découle de la politique ou de la parenté alors normal de vivre ce que dénonce en partie l’article.
Une bonne analyse, même si certains prônent l’orgueil et le nationalisme à la raison. Il y a plus d’une cinquantaine de nationalités qui peuvent visiter la France sans visa, je suis d’origine Congolaise et actuellement, je préfère passer mes vacances dans les pays sans complication de visas. Quand on réussit à faire fuir les touristes qui vont, eux, découvrir d’autres cieux plus agréables et moins coûteux, les faire revenir ne pourra se faire que par d’énormes concessions.
Madiambal Diagne a fait là une analyse technique claire et sans concession de la situation. Sans haine ni passion, il expose des faits qui ne peuvent être contestés, même s’ils peuvent être parfois déplaisants à entendre. La mise en place de l’obligation d’obtention du visa d’entrée au Sénégal au nom de la parité ne peut être critiquée. Le Sénégal reste souverain dans ses décisions. C’est plutôt la forme par laquelle il devra être obtenu et sont coût qui seront déterminants quant aux répercussions que sur la fréquentation touristique. S’il devait être obtenu via les instances diplomatiques des différents pays concernés, là encore l’analyse de Madiambal Diagne est d’une grande lucidité et ce sera immanquablement la catastrophe qu’il décrit. Mais si le visa était délivré à l’arrivée à l’aéroport lors du contrôle de police, là ce serait différent. Resterait à en étudier le coût pour qu’il ne soit pas dissuasif.Ne perdons pas de vue que le billet d’avion est cher. Et que son apposition n’allonge encore d’avantage des formalités de police très souvent déjà fastidieuses.