Abdoulaye Baldé a tenu un meeting samedi 24 octobre, à Paris. Selon le président de l’UCS, l’entrée de notre pays dans le club des 25 pays les plus pauvres du monde prouve que le Plan Sénégal Emergent a échoué. Il estime que d’autres politiques doivent être définies pour sortir le Sénégal de la pauvreté.
Décidément, l’opposition a le vent en poupe en France. Une semaine après le méga meeting de Bokk Gis Gis à Mantes-la-Ville, c’est au tour de l’UCS de battre le rappel de ses militants et sympathisants lors d’un meeting tenu samedi 24 octobre, à Paris, dans une ambiance conviviale et chaleureuse, en présence d’Abdoulaye Baldé. Visiblement enchanté par la forte mobilisation de ses partisans, le président de l’UCS ne s’est pas fait prier pour critiquer les tenants du pouvoir.
S’exprimant par exemple sur l’entrée du Sénégal dans le club des 25 pays les plus pauvres du monde, Abdoulaye Baldé a affirmé que le classement du Fonds Monétaire International (FMI) était une preuve de l’échec du Plan Sénégal Emergent.
« Quand nous sommes partis du pouvoir en 2012, le PIB au Sénégal était de 1050 dollars par habitant. Il a été amené à 1075, il y a deux ans, et aujourd’hui il est retombé en deçà de 1000. Ce n’est pas cela l’émergence ; l’émergence, c’est la croissance et le développement. Par conséquent, cela prouve l’échec du Plan Sénégal Emergent », a-t-il dit dans une salle remplie comme un œuf avant d’ajouter : « On considère que d’autres politiques doivent être définies de manière à sortir le Sénégal de la pauvreté…au lieu de balancer des slogans creux qui ne correspondent finalement à rien du tout. »
Le président de l’UCS, qui a réaffirmé sa volonté de succéder à Macky Sall lors de la prochaine élection présidentielle, a aussi longuement déroulé sa vision du Sénégal de demain. A son avis, l’émergence passe nécessairement par le développement des territoires.
« De façon globale, il faut partir de l’économie réelle et surtout faire en sorte que le Sénégal soit rééquilibré. Car il est déséquilibré sur le plan des infrastructures, sur le plan de la création des richesses et dans beaucoup d’autres secteurs. Il faut, a-t-il poursuivi, développer les territoires et cela ne passera que par la réhabilitation des villes de l’intérieur. Il faut élever le niveau des infrastructures de ces villes, en construire pour les villages-centres…de manière à créer les conditions qui puissent permettre aux gens d’habiter sur leur territoire. Mais aussi de mettre en place des écoles de formation professionnelle en tenant compte des avantages comparatifs; mettre en place des unités industrielles car il faut industrialiser notre pays. »
Avant Abdoulaye Baldé, c’était au tour du patron de l’UCS/Ile-de-France de descendre en flammes les tenants du pouvoir. « Le régime de Macky Sall est en carence de vision puisqu’il ne sait pas où il veut mener les Sénégalais. Cela est grave ! Il est temps de tirer les Sénégalais des mains d’un homme qui n’a pas de repère, qui tâtonne au quotidien », a dit Ibrahima Sonko. « Pour replacer le Sénégal sur les rails du développement, nous avons un seul homme sur qui nous portons notre choix, c’est Abdoulaye Baldé », a-t-il ajouté dans un tonnerre d’applaudissements.
Cheikh Sidou SYLLA
diasporas.fr