C’est à une discussion houleuse qu’on a assisté ce vendredi. Le ministre de la Culture, du Genre et du Cadre de Vie n’a pas été tendre avec ceux qui ont voulu critiquer son projet de création d’une société de propreté du Sénégal. C’est la raison pour laquelle, les hostilités ont commencé avec un concessionnaire du nom d’Issa Seck.
« Madame le ministre vous avez fait voter une loi qui ne nous agrée pas », a avancé M. Seck qui n’a pas manqué d’être recadré par le ministre, jugeant M. Seck, hors sujet. « Monsieur Seck, excusez moi mais la loi, on l’a déjà votée. C’est irrévocable. Si vous avez des observations sur le projet de décret vous les faites. Mais la loi vraiment n’est plus à l’ordre du jour », lui a-t-elle souligné, sur un ton qui laissait paraître une certaine irritation et impatience.
Nullement intimidé, Issa Seck a continué son argumentaire, précisant au ministre, qu’en parlant de loi, il fait allusion à « l’esprit » de cette dernière.
Voulant rappeler au ministre l’objectif de la rencontre du jour, Seck lui rétorqua à son tour : « quand vous faites des erreurs, il faut les accepter et écouter les gens. Vous ne pouvez pas parler de concertation et refuser d’écouter les gens ».
Awa Ndiaye qui n’a pas bien pris sa réflexion, de lui répondre à nouveau : « que nul ne nous moralise sur la question de la concertation. Ce que nous faisons aujourd’hui est une première ».
Ne voulant pas accentuer la polémique qui commençait à dégénérer le concessionnaire lâcha alors prise. Un recul qui ne marque pas pour autant la fin des hostilités déclenchées par le ministre de la Culture, du Genre et du Cadre de Vie puisqu’une autre passe d’armes a lieu entre Awa Ndiaye et le coordonnateur de l’intersyndicale des travailleurs du nettoiement, Madany Sy.
Défendant les intérêts de ses collègues, M. Sy n’a pas manqué de souligner les doutes de ses collègues : « Les travailleurs du nettoiement sont sceptiques ». Aussi, lui a t-il fait savoir que ses pairs et lui comptent se battre jusqu’à leur dernier souffle afin de sauvegarder leurs acquis : « On ne permettra a personne de toucher à nos acquis. Qui ose nous aura sur sa voie. Aujourd’hui nous avons des Cdi et nos salaires sont bancarisés. Cela on le doit à l’entente Cadak-Car ».
N’appréciant guère cette marque de reconnaissance de Madany Sy à l’endroit de son employeur, Awa Ndiaye, de riposter : « Avant de remercier l’entente Cadak-Car, il faut d’abord remercier Abdoulaye Wade. C’est lui qui donne 10 milliards à votre employeur pour qu’il puisse vous payer. C’est à lui que vous devez dire merci ». Et Awa Ndiaye de rappeler à Madany Sy que : « les acquis des travailleurs seront sauvegardés. Le président Wade n’a jamais laissé des travailleurs sur le carreau. Tous les travailleurs seront engagés par la Soprosen ».