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Pep’s Gueye: La détresse d’un Président

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En lisant le communiqué du conseil des ministres du 13 janvier 2016, j’ai relevé une partie édifiante sur la situation de détresse dans laquelle notre président se trouve. Voici la partie du communiqué « le Chef de l’Etat souligne la nécessité de réorganiser les services centraux et déconcentrés de l’Etat et de sensibiliser tous les acteurs concernés sur les enjeux de cette réforme des finances publiques, qui appelle une véritable culture du changement et une synergie interministérielle des actions, afin d’améliorer la performance de l’administration publique, en cohérence avec nos engagements et les objectifs du Plan Sénégal Emergent.
Dès lors, le Président de la République demande au Bureau Organisation et Méthodes (BOM), dans le cadre de la réorganisation des services et de sa mission d’appui-conseil au Gouvernement, de prendre toutes les dispositions nécessaires pour intégrer, au sein des départements ministériels et organismes publics, l’ensemble des innovations organisationnelles et fonctionnelles induites par la réforme ».
Le mot CHANGEMENT est lâché. Le BOM est appelé au secours. J’avoue qu’après presque 4 ans au pouvoir, en arriver à ce constat me semble très préoccupant. Le Président est-il en train de se rendre compte que les carottes sont cuites ?
Il a surement remarqué que les populations sont désabusées car les changements tant attendus tardent à se concrétiser dans leurs conditions de vie. Les sénégalais doutent de la capacité du capitaine actuel à mener le bateau Sénégal à bon port (les scandales à répétition, le pilotage à vue et autres errements ont décrédibilisé le locataire actuel du palais et ses partisans). C’est la confusion totale dans l’action publique. On ne sait plus où on va et qui fait quoi et pour quel but. C’est la stagnation totale des activités économiques, sociales et culturelles du pays. Déficits et Pertes constituent le lot de toutes les organisations publiques et privées. Le pays est placé depuis 2012 en Campagne Electorale Permanente, les promesses sont loin d’être tenues.
C’est la frustration totale des forces vives de la nation : Agriculteurs, Artisans, Commerçants, Dirigeants de PME/PMI, ne savent plus à quel saint se vouer. Pendant ce temps, les ressources de l’Etat sont dilapidées sans scrupules. C’est l’anxiété totale des compétences nationales qui ne savent plus où donner de la tête. Les cerveaux fuient le pays, l’investisseur hésite à mettre ses billes. C’est le règne de la médiocrité et des pratiques informelles. Le Président en perd même son sang-froid, lui qui devait se placer au-dessus de la mêlée. Cette situation est la conséquence d’un refus ou d’une peur de réformer en profondeur la société. C’est aussi la conséquence du fait de mettre les charrues avant les bœufs : Emergence par-ci, émergence par-là, des choix politiques contestables. Dès son accession à la magistrature suprême, notre Président aurait été bien averti de mettre en œuvre de véritables actions de conduite de changement pour adapter son administration aux exigences des stratégies de développement ou d’émergence au lieu de penser à sa réélection. Il fallait commencer par changer les mentalités et les comportements et rompre avec certaines pratiques. La meilleure façon de changer les pratiques déviantes dans le pays c’est de prêcher par l’exemple. Si lui Président de la République, il ne commence pas par clarifier sa relation avec l’argent, sa position de chef de parti et la toxicité des fonds politiques, il pourra difficilement convaincre les sénégalais d’adopter d’autres attitudes. Les tensions sont permanentes entre les protagonistes de la politique politicienne qui relèguent au second plan les débats indispensables sur l’emploi, l’investissement, le financement de nos PME/PMI, l’éducation et la formation. Les difficultés de communication de l’exécutif, les jeux d’intérêt qui le minent et le poids des lobbies empêchent la puissance publique d’avoir une réelle impulsion sur les réformes indispensables pour le développement du pays. Une administration publique cloisonnée mène la vie dure aux individus et entrepreneurs locaux. Continuer à défendre un FCFA contraire aux intérêts politiques et économiques de notre pays constitue un véritable suicide. Depuis la faillite de notre système bancaire national dans les années 80, un pan entier de notre industrie a été démantelé au profit d’entreprises étrangères qui bénéficient de facilités financières issues des banques offshore de leurs propres pays. Les conflits sont légion dans les entreprises gérées par les membres d’une même famille. La conséquence est le démantèlement de l’entreprise sénégalaise, la faillite ou la revente du bijou familial à un capitaliste étranger qui exportera bien-sûr la valeur ajoutée dans son pays. Le cas de l’entreprise Prebat Sénégal en est une parfaite illustration. Le Groupe CCBM est en train de vivre des moments troubles à cause de ces conflits familiaux. C’est l’emploi qui se trouve menacé et le chômage qui continue à faire des dégâts. Les ressources humaines du pays doivent être repensées.Quand on arrive pas à créer et maintenir de la valeur ajoutée dans le pays, la situation devient problématique. Et si on pouvait profiter de ce début d’année pour faire des introspections utiles pour le changement de paradigme sociétal, ce serait salutaire pour notre pays…Continuons le combat citoyen pour faire émerger une nouvelle citoyenneté dans une nouvelle République plus juste, plus unie, plus solidaire et en progrès. Excellent weekend

keppar.com

1 COMMENTAIRE

  1. La detresse de Macky , c’est de voir des mechants et ridicules comme toi emettre des conneries avec cet article plein de conneries. Vous passez votre temps à palbrer, bavarder , mentir pauvre société

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