Ndèye Binta Diagne Guèye peut s’estimer heureuse d’avoir recouvré sa liberté et de pouvoir continuer son pèlerinage. Car il a fallu de peu, pour qu’elle soit présentée devant le procureur de la République. N’eut été une amie du nom de Awa Khouma, elle allait être placée à l’échafaud, assure un attaché consulaire sénégalais à Djeddah. La désormais célèbre Adja Ndèye Binta Diagne Guèye est libre de tout mouvement, après une détention de six jours à Djeddah, pour vol de bijou dans un magasin. Depuis hier, elle a été soustraite de sa «cellule» par les autorités consulaires sénégalaises à Djeddah, qui lui ont permis par la suite de rallier la Mecque à bord d’un bus, pour continuer son «pèlerinage». Mais si cette drôle de Adja est parvenue à échapper au sabre des Saoudiens, elle le doit à ses amies qui ont pu payer la somme d’un million de francs, équivalent au prix du bijou soustrait à la boutique.
Selon Modou Bâ, attaché consulaire du Sénégal à Djeddah, le paiement du million qui a permis la libération de Adja Ndèye Binta Diagne Guèye porte les empreintes de la nommée Awa Khouma. Celle-ci s’est dépêchée sur les lieux de détention de son amie quand elle a été mise au courant de la décision des policiers saoudiens de la présenter au procureur de la République, faute de non-paiement de la somme réclamée. «Ses amies Awa Khouma et Kiné Thioune sont venues au commissariat, chacune ramenant un million dans son sac, pour la sauver. Mais par la suite, Kiné Thioune a repris son million quand elle a su que son argent ne lui sera pas remboursé. C’est finalement Awa Khouma qui a accepté de perdre son million pour sa libération, le lendemain (hier matin)», précise celui qui a mené les négociations du début jusqu’à la fin, pour éviter à sa compatriote l’échafaud.
Joint par téléphone hier, M. Bâ indique que l’Etat du Sénégal n’a pas payé la «caution», pour la libération de la dame. «N’eut-été son amie, elle allait être présentée devant le Procureur et si c’était le cas, c’est clair qu’on allait lui appliquer la loi en coupant sa main, comme on le fait avec les Saoudiens», assure-t-il. C’est après le paiement de cette somme, que les autorités consulaires, lui à leur tête, sont parvenues à «arracher» du gouverneur de Djeddah, le document notifiant à la Adja, la fin des poursuites contre elle et la possibilité pour elle de poursuivre son pèlerinage.
Mais que ce furent difficiles et longues, les tractations ayant abouti à cette sortie de «crise», soupire Modou Bâ. Pour lui, il a fallu de peu pour qu’elle soit présentée devant le Procureur. C’est au bout de leurs efforts que les victimes ont accepté de retirer leur plainte, tout en étant convaincues que la Sénégalaise a volé leur bijou. Un vol certifié, indique-t-on, par le rapport de la Police, même si elle a refusé de montrer l’enregistrement vidéo aux autorités consulaires du Sénégal à Djeddah.
Evoquant l’état d’esprit de la dame, après sa libération, M. Bâ décrit une femme «morte» de chagrin. Sa première réaction a été de regretter que l’affaire ait été ébruitée dans la presse sénégalaise. «Elle m’a confié qu’elle a honte de rentrer au pays vu que sa photo a été plaquée dans les journaux», rapporte l’attaché consulaire à Djeddah, tout en rappelant qu’en 2007, il a eu à régler ce genre de problème avec un agent du ministère des Affaires étrangères, arrêté pour vol de bijou.
Suffisant pour déplorer le fait que des Sénégalais habitués de la Mecque y viennent en période de pèlerinage, pour commettre des larcins pareils. Ce qui va finir, dit-il, par discréditer les Oujadj sénégalais aux yeux des autres pays de la Ummah islamique.
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Ha way li se grave deme ba maqua wara diamou yalla dieguelou sa bakarr di satieu senegal naniou bayi liniouye def yakhnaniou derou senegal yeupe.Deguene shimere please defal debat si li waye.