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Persistance des grèves des syndicats d’enseignants: L’école sombre

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XALIMA NEWS – Le Grand cadre des syndicats d’enseignants poursuit sa lutte en observant à partir d’aujourd’hui mardi 14 avril un débrayage à 9 heures, suivi d’une assemblée générale. En plus de la rétention de notes et le boycott des cellules pédagogiques, les 15, 16 et 17 avril seront aussi consacrés à des grèves totales. Ce mouvement de contestations repris juste après les fêtes de Pâque et de la jeunesse conduit l’école sans doute vers une année blanche au regard du calendrier des examens du Cfee, Bfem et Bac. Tout le monde s’accorde à dire que le système a besoin d’actes forts qui pourraient le sortir des énormes difficultés dans lesquelles il s’est empêtré à cause des échecs des négociations. Le président de la République, présentement en tournée économique dans les régions de Fatick, Kaffrine et Kaolack où tous est urgent, est appelé à prendre à bras le corps cette crise avant qu’elle ne dégénère. Dans tous les cas, les deux parties se rencontreront à nouveau ce jeudi à la salle de conférence Amadou Makhtar Mbow du ministère de l’Education nationale à partir de 16heures.

L’exercice osé de la réforme déclinée lors des Assises nationales de l’Education et de la Formation pour une refondation du système éducatif n’y pourra rien. L’école sénégalaise est à la lisière d’une année blanche au regard du cinquième plan d’actions que compte dérouler le Grand Cadre des syndicats d’enseignants (Gcse) à partir d’aujourd’hui, mardi 14 avril, avec un débrayage au menu. En effet, l’échec des négociations entre les autorités et le Gcse oblige les enseignants à poursuivre leur mouvement de contestations en observant une grève totale les 15, 16 et 17 avril en plus de la rétention de notes et le boycott des cellules pédagogiques.

Déjà en mal de repères, l’école fonce tout droit vers une année blanche à la considération du calendrier des examens de Certificat de fin d’études élémentaire (Cfee), du Brevet de fin d’études moyen (Bfem) et le Baccalauréat déjà calé entre juin et juillet. La situation est pour le moins confuse dans la mesure où le format utilisé par le gouvernement pour les négociations n’agrée guère les syndicats d’enseignants. Les enseignants attendent des réponses du gouvernement sur les différents points inscrits dans le protocole d’accords.

L’heure de la médiation est dépassée, fulminent les camarades de Mamadou Lamine Dianté, coordonnateur du Gcse. Une situation qui plonge l’école dans une crise profonde, prise en otage par les deux parties dont les négociations achoppent toujours depuis le début de grèves au grand dam des élèves. Les parents ont fini par se décourager au point de voir leurs enfants revenir à la maison tous les matins. Si l’école publique bat de l’aile en renouant avec les perturbations interminables, force est de constater que l’heure est venue pour le président de la République, présentement en tournée économique dans les régions de Fatick, Kaffrine et Kaolack où tous est urgent, de prendre à bras le corps cette crise avant qu’elle ne dégénère. La Fédération des associations des parents d’élèves et étudiants du Sénégal (Fenapes) et le Comité national de de dialogue social secteur Education n’en diront pas le contraire. Ils prônent d’ores et déjà une amnistie et une conjugaison des efforts pour sauver l’école.

« L’école est l’affaire de tous, notamment des syndicats d’enseignants tout comme du gouvernement. L’heure est venue pour tous les différents acteurs impliqués dans le processus de conjuguer leurs efforts pour sauver l’école », soutiennent-ils. La réaction cavalière des syndicats d’enseignants en dit long sur leur détermination à pousser le gouvernement à donner des réponses sur le protocole d’accords «réalistes et réalisables». Ils continueront de se radicaliser tant que l’approche adoptée par le gouvernement sur les questions de l’heure leur laissent perplexe.

A la considération de ce tohu-bohu, le système a besoin d’actes forts qui pourraient le sortir des énormes difficultés dans lesquelles il s’est empêtré à cause des échecs des négociations. En tout état de cause, les problèmes de l’école ne s’arrêtent pas au seul protocole. Ils sont profonds. Dès lors il urgera de s’attaquer non seulement aux effectifs pléthoriques des classes, le déficit d’enseignants, à tous les niveaux des cycles scolaires mais aussi au manque des infrastructures, des manuels scolaires et des matériels didactiques. Par-delà, les autorités en charge du secteur pourront stopper cette tendance baissière des résultats des examens qui ont fini par confirmer les désillusions et désolations chez bon nombre de parents d’élèves. Les résultats catastrophiques de l’année dernière du Bac, Bfem et de Cfee qui avoisinent respectivement 31,3%, 41,2% avec une chute à 18,4 points et 33%, constituent une preuve éloquente d’un système en ballotage.

Dans tous les cas, les deux parties se rencontreront à nouveau ce jeudi à la salle de conférence Amadou makhtar Mbow du ministère de l’Education nationale à partir de 16heures.

Sud Quotidien

1 COMMENTAIRE

  1. C’est deja une bonne chose pour le regime de Macky de créer des universités. Mais il faut qu’il songe sérieusement à régler le problème de l’école sénégalaise en respectant les accords que son propre régime avait qualifié en février 2014 d’accords réalistes et réalisables.
    Sur ce dossier, il faut oser dire que l’Etat est fautif et donne l’image d’un régime qui ne prend pas au sérieux les enseignants. Et e serait une énorme erreur.
    D(ailleurs à quoi servirait une université si les écoles et les lycées ne fonctionnent pas?
    Wa Salam

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