Un État à la démocratie mature. Un Président élu au premier tour par 58% du peuple sénégalais. Des institutions fortes et un gouvernement en mode fast track pour réaliser le programme du régime à travers le PAP 2, version accélérée du PSE.
Un opposant charismatique, Ousmane Sonko, le leader de l’opposition sénégalaise. Un dossier judiciaire sur la base d’une accusation de viol le vise : dénégations virulentes et contre-attaque sous la forme d’une accusation de complot fomenté par des caciques du pouvoir. Et voici une affaire en instruction qui fait basculer le Sénégal dans des manifestations aussi violentes qu’inacceptables, dès sa convocation par le magistrat instructeur.
Chers concitoyens, quelque soit notre détermination, gardons à l’esprit que les conséquences de l’effondrement d’un État partout à travers le monde ont conduit les peuples qui en ont été victimes au désastre.
Il est inenvisageable que cela arrive à la République du Sénégal. L’on réclame la démission du Président de la République. C’est aussi impensable qu’absurde. Tout autant, exiger la libération du Président Ousmane Sonko pour le soustraire à l’action judiciaire est insensé.
Une plainte plane sur sa tête, et quoiqu’il en soit, il répondra à la justice. Il faudrait plutôt exiger que toute la lumière soit faite sur cette affaire et que le droit soit dit en cette circonstance.
Il sortirait grandi par ce fait, et si jamais son innocence est proclamée et la thèse du complot confirmée, chaque citoyen sénégalais en tirera toutes les conséquences politiques, et de droit. Et Dieu sait alors que le Pastef ne sera pas seul dans son combat contre cette ignominie.
Aujourd’hui, force est de reconnaitre que parmi les milliers de manifestants qui occupent les rues du pays, pillent et brûlent tout sur leur passage, il y a des agresseurs, des voyous, des bandits, des islamistes infiltrés, des pyromanes et de vulgaires voleurs.
Il est illusoire de croire que ces casses et affrontements contre des forces de l’ordre volontairement conciliants pourraient conduire à la fin du régime et donc à l’effondrement de l’État, ou simplement aboutir à la libération sans conditions d’Ousmane Sonko.
Le sort des dix-huit millions de compatriotes, la stabilité du Sénégal en ce contexte géopolitique lourd de dangers en Afrique de l’Ouest, et, surtout, un régime légitime avec un Président de la République conscient des enjeux de l’heure devraient dissuader ces centaines de milliers de citoyens de penser une seconde qu’ils pourraient mettre en péril le sort de toute la Nation sénégalaise.
Faisons confiance à la Justice, servie par des praticiens du droit ayant une haute idée de leur mission et bien plus patriotes que certains leaders politiques mus par leur propres intérêts, voulant profiter d’un opportunisme de situation de mauvais alois.
Il est temps de retrouver la lucidité de rigueur en ces périodes troubles, et de militer pour le retour du calme.
Les mesures d’exception qui garantissent la permanence de l’Etat de droit seront prises et appliquées avec tact.
Le Sénegal est un et indivisible.
Que DIEU veille sur nous.
Cissé Kane NDAO
Président A.DÉ.R