Réunis à Camp David pour de très sérieuses discussions sur la crise économique mondiale, les dirigeants des pays les plus industrialisés se sont accordés une pause, samedi, pour suivre en direct la finale qui oppose l’équipe de Chelsea au Bayern de Munich en Ligue des Champions. Bras levés, le premier ministre britannique David Cameron laisse éclater sa joie à l’annonce de la victoire des Blues. La chancelière allemande, elle, accuse le coup. Impassible, François Hollande reste neutre.
Signée Pete Souza, l’image tranche avec le formalisme des « photos de famille » montrant les grands de ce monde. Son auteur, ancien photo-reporter devenu le photographe officiel de la Maison-Blanche, a noué avec le président américain en exercice une complicité qui lui permet de se glisser partout. Chaque jour, il prend entre 500 et 1100 clichés de tous les faits et gestes du chef de l’Etat, dont seule une petite partie est admise pour publication, après avoir passé le filtre du service de presse de la Maison-Blanche.
C’est le même Pete Souza qui avait immortalisé la « Situation Room » où s’étaient réunis le président américain et ses plus proches collaborateurs pour suivre l’assaut contre le complexe d’Oussama Ben Laden au Pakistan. Un contrechamp qui est entré dans l’histoire.