Parc culturel : Les sept merveilles de Dakar
Poursuivant une vision moderne de la culture, le chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, a imaginé le projet du Parc culturel de Dakar qui va abriter ce qu’il a appelé, dans une image heuristique, les « Sept merveilles » de Dakar. La maquette du projet lui a été présentée, hier au palais, par l’architecte Pierre Goudiaby Atepa, en présence de nombreuses personnalités dont le ministre de la Culture et des Loisirs, Serigne Mamadou Bousso Lèye.
Situé entre l’ancienne gare de Dakar, le carrefour Cyrnos, le Boulevard de l’Arsenal et l’Avenue Lamine Guèye, ces « Sept merveilles » architecturales qui vont former le Parc culturel de Dakar sont notamment le Grand Théâtre national, l’Ecole des Arts, l’Ecole d’Architecture, les Archives nationales, la Maison de la Musique, la Bibliothèque nationale et le Musée des Civilisations noires.
Au-delà du choix d’en faire des bijoux d’architecture profilés dans une vision futuriste du président Wade, la réalisation de ces édifices va combler un vide sur le plan des infrastructures. Celles-ci doivent, en effet, sous-tendre le déploiement d’une bonne politique culturelle et s’appuyer sur des structures modernes, répondant aux exigences des acteurs culturels, mais aussi à celles des usagers, citoyens et visiteurs de tous horizons.
Les « Sept merveilles de Dakar », logées dans ce qu’il est convenu d’appeler le Parc culturel de Dakar, un projet dirigé par l’architecte Pierre Goudiaby Atepa et dont la maquette a été présentée, hier, à Me Abdoulaye Wade, en présence du ministre de la Culture et des Loisirs, Serigne Mamadou Bousso Lèye et de nombreuses personnalités.
« Il fallait exécuter une maquette qui représente le Parc culturel et qui permette ainsi aux Sénégalais et aux Africains de comprendre cette vision qui, à mon humble avis, est certainement une des plus grandes visions culturelles de notre siècle », a souligné l’architecte Pierre G. Atepa devant le président de la République au cours d’une rencontre au Palais.
« Ce parc qui s’allonge sur près d’un kilomètre et une superficie d’environ 10 ha est certainement un des projets culturels les plus importants qui soit aujourd’hui en exécution », a estimé l’architecte du projet. Le président A.Wade a commenté ce projet qu’il a inspiré et dont il a même ébauché des plans comme celui du Grand Théâtre pour préciser sa vision.
Expliquant son idée du projet culturel de Dakar, le président Wade avance qu’il a voulu des édifices qui soient, par leur architecture et leur signification, des « merveilles » qui transmettent des messages à travers le temps aux générations futures. Les « Sept merveilles du monde », rappelle-t-il, sont célèbres encore aujourd’hui, et elles étaient, au temps de leur construction, des œuvres extraordinaires.
Dans un regard panoramique, on part de l’immeuble de l’ancienne gare de Dakar créé vers 1910 par les Français. Me Wade explique : « nous l’avons reconstitué comme une structure très belle. La colonisation nous a laissé des édifices que nous trouvons très beau. Restauré identique à lui-même et à l’intérieur, il pourra accueillir des expositions d’art contemporain, des défilés artistiques, etc.
Les édifices jumeaux représentant une pyramide ouverte, symbole de la connaissance, symbolisant la réflexion et l’inspiration propices à la recherche.
Ces édifices seront les archives où seront conservées les archives, la mémoire des peuples. Le Sénégal est dépositaire d’une partie des archives de la colonisation de l’ex Aof et Aef et Madagascar confiées à la France au moment de l’indépendance, puisque nous n’avions pas les infrastructures pour les conserver dans de bonnes conditions. Ces archives sont encore en France, à Aix en Provence. Avant de les rapatrier, il nous faut de bonnes structures pour les abriter. Ce projet d’archives du Parc culturel doit répondre à cet objectif.
Ce bâtiment des archives, construit pour la postérité, pourrait également répondre pleinement aux exigences d’une bonne conservation.
Le Musée des Civilisations noires : à ce sujet le président Wade a tenu a rappeler une histoire vécue avec le président L. Sédar Senghor. Celui-ci, à l’époque, voulait réaliser un musée des Civilisations noires et a fait appel à un architecte mexicain qui a réalisé des plans très volumineux. Enseignant à cette période à l’université, Me Wade fut saisi par Senghor qui lui proposait de lui donner quelques avis sur les plans réalisés au sujet du musée des Civilisations noires.
Amateur de visites dans les musées, Me Wade affirme qu’il a voulu réaliser le rêve de Senghor qui est devenu le sien.
Une architecture qui reflète une époque
Le Grand Théâtre, élément central du Parc culturel est également une oeuvre indispensable, car elle peut marquer la vie culturelle d’un pays sur le temps comme le Colisée à Rome ou l’Opéra de Paris par exemple.
Me Wade pense, à ce sujet, que l’architecture doit être le produit d’une culture et le reflet d’une époque, et c’est ainsi qu’il a proposé une ébauche à l’architecte Goudiaby Atepa qui a traduit l’idée en architecture.
Lors de la construction du Grand Théâtre, les Chinois ont apporté quelques modifications d’ordre techniques. « Je voulais une belle architecture, plutôt classique que trop moderne, une note de classicisme approprié à notre univers culturel. Atepa et les Chinois ont réussi ainsi une œuvre que je trouve magnifique. Ce sera un théâtre africain, nous aimerions qu’il soit ; comme disait Senghor, « dynamique », c’est-à-dire que l’on puisse y faire passer des œuvres d’écrivains, des troupes de toutes l’Afrique. Je pense que c’est, aujourd’hui, le plus beau théâtre d’Afrique et j’en suis très fier », a conclu Me Wade.
Au sujet de l’Ecole des arts, sa réalisation doit répondre à un besoin exprimé depuis très longtemps par les jeunes. La maquette présente une architecture éclaté à travers plusieurs bâtiments et dont la réalisation est bien inspirée par les artistes eux-mêmes.
Le dernier édifice de la maquette présentée au président à une forme de kora, c’est la « Maison de la musique ». « Je suis très fier de la Kora, a souligné le président Wade, parce qu’elle n’existe qu’en Afrique. Elle a été inventée par les Mandingues, c’est une partie de mon ascendance dont je suis très fier. J’ai voulu cette place de la musique et Goudiaby a eu l’idée de traduire ce vœu dans une forme architecturale qui est celle de la kora et que je trouve très belle.
Le Parc culturel prend ainsi forme petit à petit. Les fouilles ont commencé, en ce qui concerne la construction du Musée des Civilisations. La réhabilitation de la gare est pour bientôt, alors que les plans sont terminés pour les autres édifices, autant d’avancées qui font dire que le Parc culturel de Dakar sera bientôt une belle réalité au Sénégal.
Tant de « beauté » n’exorcise ni les puanteurs persistantes de Dakar, ni les inondations de ses quartiers périphériques ! Et, accessoirement, ne calment pas la faim des pauvres, même si, selon notre Abdoulaye National, ceux-ci n’existent plus au sénégal !
Le titre devrait être « à la découverte des rêves de Wade ».
La réalité est toute autre, sinistre, désastreuse : routes défoncées, saleté, puanteur, absence d’électricité…etc
Il faut l’admettre ce que Wade a realiser en si peu de temps les Colons et le PS n’ont pu le faire.
Gorgui yekhenagnou ci diott.
Longue vie Papy.
NOTA BENE: LE THEATRE NATIONAL et la GARE et la CITE DE LA MUSIC sont en cours et presque termines.
A mort BENNO