Le président du Mouvement citoyen politique/Luy jot jotna, Cheikh Tidiane Gadio, a effectué, hier, une visite de proximité dans la banlieue, plus précisément à Pikine-nord. Il a été accueilli en grande pompe par les populations du département, avec à leur tête la responsable Ndèye Diaw. Lors des débats, les populations ont magnifié sa présence, avant de lui exposer les problèmes qu’elles vivent. Parmi ces maux, le chômage, l’insécurité, entre autres difficultés sociales. «Nous sommes fatigués. Ici, au niveau de ce département, vous pouvez vous rassurer, car la victoire est visible. Nous sommes laissés en rade par ce régime actuel», a déclaré Mme Ndèye Diaw. Dans son discours, elle a appelé la population à se rendre au niveau des commissariats de Police de Pikine et Thiaroye pour l’obtention d’une pièce d’identité et s’inscrire massivement sur les listes électorales, «pour qu’en 2012 on puisse libérer le pays, actuellement entre les mains d’incapables».
Après les différents intervenants, le président du mouvement, Cheikh Tidiane Gadio après avoir écouté religieusement les différents propos, a livré ses inquiétudes. «Malheureusement, dit-il, ce que nous voyons aujourd’hui nous inquiète, dans la mesure où les tiraillements ont commencé.» Dr Gadio a déploré «le manque de concertation, les initiatives unilatérales de redécoupage administratif, la nébuleuse qui entoure les inscriptions sur les listes électorales, les difficultés d’obtention d’une pièce d’identité». Selon lui, pour rompre avec la politique politicienne et la politique traditionnelle, il faut encourager les visites de proximité. A propos des découpages administratifs, le leader de Luy jot jotna note que le régime aggrave les tensions dans le pays. «Si le régime a confiance en lui, – on a tous vu un sondage bizarre qui donne au régime et à ses alliés 60% des intentions de vote -, s’ils sont aussi majoritaires dans ce pays, pourquoi faire des découpages administratifs intempestifs ? Et pourquoi faire des délégations spéciales ? Pourquoi faire monter la tension ? S’ils sont majoritaires, qu’ils fassent baisser la tension !», a-t-il fait remarquer. Avant d’avertir : «Ce qui est arrivé en Côte d’Ivoire, nous ne voulons pas qu’il se passe dans notre pays. C’est pour cela que nous avons mis en garde le Conseil constitutionnel sénégalais. Nous avons dit que le Conseil constitutionnel en Côte d’Ivoire a mené son pays à la catastrophe par manque de rigueur, de responsabilité, du sens de l’histoire et du sens de la mission.»
Face la presse, le président de Luy jot jotna s’est aussi prononcé sur le plan Takkal, qui «est une honte pour le pays». Et d’ajouter : «A l’approche de la Présidentielle, vous allez entendre des promesses extraordinaires, mais il faudra faire beaucoup attention. Il faudra s’inscrire massivement sur les listes électorales pour le départ de ce régime.»
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