Piratage, partage de données… : plusieurs Etats et entreprises interdisent Zoom

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En raison de failles concernant la confidentialité et la sécurité de cette application de visioconférence, le gouvernement taïwanais a décidé d’en bannir l’utilisation. Les écoles sont également priées de trouver un moyen alternatif d’assurer les cours à distance. Plusieurs décisions similaires ont été prises par la Nasa, Space X, l’Australie ou encore certains Etats américains.

Eric Yuan, le directeur général de Zoom, a présenté ses excuses aux utilisateurs, reconnaissant que la société n’avait pas répondu aux attentes de la communauté en matière de confidentialité et de sécurité. (Anthony WALLACE/AFP)

La star montante des applications plonge dans la tourmente. Taiwan, le Canada mais aussi l’Australie ou encore Space X ont annoncé interdire l’utilisation du service de visioconférence Zoom. En cause, les craintes grandissantes concernant la confidentialité et la sécurité de l’application.

Tout semblait pourtant sourire à Zoom. Le nombre d’utilisateurs quotidiens sur la plate-forme a bondi de 10 millions d’utilisateurs en décembre à plus de 200 millions en mars. Une croissance largement due à la généralisation du télétravail à la suite des mesures de restriction imposées par les autorités pour endiguer la pandémie de nouveau coronavirus.

Multiplication des polémiques

Mais depuis quelques jours les critiques se multiplient vis-à-vis de l’application. Mardi, le site américain « The Intercept », avançait ainsi que les communications vidéos des utilisateurs n’étaient pas chiffrées de « bout en bout », contrairement à ce que le service annonçait. En clair, les participants ne sont pas les seuls à avoir connaissance des échanges. La société a d’ailleurs reconnu y avoir accès.

Zoom, le service star de visioconférence mis à l’épreuve

Le groupe est également sous le feu des critiques en raison d’une pratique appelée « zoombombing ». C’est-à-dire des intrusions de participants non-invités à des conversations.

Discussions gouvernementales

Ces polémiques poussent les Etats mais aussi les entreprises à réagir. Le gouvernement de Taiwan a ainsi demandé à l’administration de ne plus utiliser Zoom Video Communications. La semaine dernière, un porte-parole de l’agence de surveillance électronique canadienne, rappelait que le service n’avait pas été approuvé pour les discussions gouvernementales nécessitant des communications sécurisées, rapporte « CBC ».

En Australie, les parlementaires et sénateurs, comme les membres de l’Australian Defence Force, l’organisation militaire responsable de la défense du pays, ont ordre de ne plus avoir recours à l’application, rapporte le quotidien « The Australian ».

Interdictions dans les écoles

Le ministère de l’Education taïwanais a par la suite déclaré que l’application était également interdite dans le cadre de l’école à distance. Une décision également suivie dans plusieurs Etats américains, à l’instar de New York. Au lieu de cela, le ministère de l’Education de la ville est en train de faire la transition des écoles vers Microsoft Teams, explique un porte-parole interrogé par « TechCrunch ». Les entreprises se mobilisent également. La Nasa et Space X ont ainsi pris la décision d’interdire à leurs employés de communiquer par le biais de l’application.

Suite à la décision du gouvernement taïwanais, la société n’a pas souhaité faire de commentaires. La semaine dernière, Eric Yuan, le directeur général de Zoom, avait présenté ses excuses aux utilisateurs, reconnaissant que la société n’avait pas répondu aux attentes de la communauté en matière de confidentialité et de sécurité et qu’elle s’attaquait au problème.

Lesechos

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