Poumon vert et fleuron du centre-ville dans un passé récent, la Place de l’indépendance n’est plus que l’ombre d’elle-même. Elle est, en effet, devenue le refuge de petits voyous, sans domicile fixe, des ivrognes, et autres personnes à la santé mentale douteuse.
Guidé certainement par le nom de l’endroit, un couple de touristes, la trentaine environ, franchit le seuil des jardins de la Place de l’indépendance. Obnubilé par l’état de délabrement assez avancé, le gazon mal taillé, l’espace mal entretenu et envahi par des personnes peu fréquentables (voyous qui sniffent du diluant, ivrognes, sans domiciles fixes), ce couple de français préféra immortaliser cette petite et courte visite par une photo. Une photo sera prise sur la fontaine se dressant au centre de la place de l’Indépendance d’où l’eau ne jaillit plus. C’est le décor de la Place de l’Indépendance, ex-Place Protêt.
Nichée en plein centre-ville, la Place de l’Indépendance était, par excellence, le lieu le plus fréquenté de Dakar-Plateau. Elle était fréquentée par les touristes, les hommes d’affaires. Bref par toutes les catégories socioprofessionnelles de la société dakaroise La défunte place Protêt faisait ainsi la fierté de la municipalité de Dakar qui la prenait en charge. D’ailleurs, nous confie-t-on, «la municipalité de Dakar avait affecté un personnel spécialement chargé de veiller sur la propreté et la quiétude des lieux». Il s’agissait, spécialement, du jardinage. C’est à dire tailler le gazon et les arbres. Et s’occuper aussi du jet d’eau se trouvant au centre de cette mythique place. Ce personnel avait également pour rôle de s’occuper de la salubrité de l’endroit avec des bacs à ordures qui étaient installés tout au tour de l’endroit. Des bancs publics longeaient l’espace vert.
Le centre-ville étant, par excellence, le centre des affaires, ces bancs publics qui longeaient la Place de l’Indépendance servaient de «salle d’attente» pour les personnes qui avaient des rendez-vous dans certaines structures du centre-ville. A cette époque, l’espace était bien entretenu avec le gazon qui était régulièrement taillé. Les arbres, bien que touffus, étaient taillés sur mesure et le tronc peint en blanc pour donner une certaine clarté à ce lieu hautement symbolique de la République. Des coquillages étaient également disséminés dans certains endroits de la place pour également donner plus d’harmonie, de couleur et de vivacité à l’espace. Et pour défendre la philosophie panafricaniste, drapeaux et drapelets à l’effigie de certains pays africains se dressaient tout le long de cette mythique place.
La place a aussi été témoin de beaucoup d’activités. C’est le cas par exemple de la Goana dont la foire des produits s’y était tenue sous la houlette de l’ancien président de la République, Abdoulaye Wade. A cette époque, raconte un interlocuteur de Wal Fadjri qui y détenait un stand, «la Place de l’Indépendance avait été très bien entretenue par l’équipe municipale dirigée à l’époque par le maire Pape Diop».
Pour les besoins du sommet de l’Oci, la place de l’Indépendance avait bénéficié d’un coup de pinceau. Elle était restaurée dans le cadre des travaux de l’Anoci avec des bancs publics, des fleurs et des arbustes. Les quelques mûrs et la clôture embellis et des drapeaux installés tout au tour.
Un lieu peu fréquentable
Jeudi 2 octobre 2014. A quelques jours de la célébration de la fête de Tabaski, Dakar refuse du monde. Difficile de se frayer un passage dans un Dakar bruissant. Klaxons et vrombissements des énormes bus Dakar Dem Dikk et des véhicules qui longent la Place de l’indépendance crèvent les tympans. Sous ce soleil de plomb, les casquettes sont bien vissées sur la tête de certains piétons. Et c’est seulement la Place de l’indépendance qui dispose d’ombres avec ses grands arbres mal entretenus. Mais, à la surprise générale, l’endroit est devenu peu fréquentable. Par la force des choses, la Place de l’Indépendance n’est plus ce qu’elle était. C’est en fait des petits voyous qui sniffent du diluant cellulosique, des Sans domiciles fixes (Sdf), des malades mentaux qui infestent l’endroit. Pourtant, un détachement de la police centrale épaulée par des Agents de la sécurité proximité (Asp) veille au grain. C’est, d’ailleurs, à côté d’un tas d’immondices qui se dresse devant l’esplanade de la Place de l’indépendance que l’agent de l’Asp tient sa théière. Ce n’est pas la sécurité des lieux qui lui tient à cœur mais plutôt meubler le temps de faction avec une séance de thé tenue par un de leurs subordonnés.
Magib GAYE/Walfnet
c’est pas vrai!!!! Khalifa Sall a fait de Dakar une ville moderne, ou toutes ces « choses » que vous racontez n’existent plus.
Ou bien?
Le senegalais est devenu TROP PEU exigeant avec ses mandatés.
Cato
Mon frere et si Khalifa n est pas bien appuiye ou financer par ce gouvernement qui lui refuse tout succes a Dakar.
Nous savons tous qu il n y a jamais eu meilleur maire a Dakar que Khalifa Sall qui n est jusqu a son deuxieme mandat inclu dans aucun cas ni de detournement, ni de blanchiment, encore moins de vol, sinon seulement et seulement si d ardeur et de rigeur dans son travail
Que le maire , les autorites aident les citoyens a se debarasser de ce mauvais ou faux visage qui git a la place de l independance lieu de visite et de rencontre de senegalais et des etrangers