Mettre en valeur la ressource pour l’analyse de la population et son impact pour le développement (Rapid). C’est sur ce socle que compte s’appuyer l’Association des sages-femmes du Sénégal pour repositionner la planification familiale afin de réduire le taux de mortalité et de morbidité infanto juvénile.
Selon l’association des sages qui organisait samedi dernier un atelier sur le modèle Rapid, le taux de morbidité des femmes représente 401 / 100 mille naissances soit 5 décès par jour. A cela s’ajoute un fort taux de mortalité infantile qui s’élève à 61 / 1000 dont 50 nouveau-nés soit au total 41 décès par jour chez les enfants âgés de moins d’une année.
Face à cette situation alarmante, la présidente de l’association des sages-femmes a estimé que la présentation du modèle « ressource pour l’analyse de la population et son impact pour le développement participe à appréhender les problèmes liés à la planification familiale ». Elle ajoutera que « la présentation de ce modèle contribuera pour les prestataires que nous sommes, à pouvoir aborder les autorités locales, religieuses, sanitaires et les collectivités locales pour repositionner un peu la planification familiale en tant que stratégie de réduction de la mortalité maternelle et néo-natale ».
« L’espacement des naissances et la réduction de l’indice synthétique de fécondité, constituent un outil qui permettra aux prestataires qui avaient des réticences de mieux connaître, le but et les objectifs de la planification familiale », a-t- elle martelé.
Pour Josua Kames le chargé des questions de santé à l’Usaid « le modèle Rapid est un plaidoyer qui démontre qu’avec l’espacement des naissances, on peut avoir une grande réduction de la mortalité maternelle, juvénile ».
“Le modèle Rapid est un plaidoyer fort qui démontre qu’avec l’espacement des naissances, on peut avoir une grande réduction de la mortalité maternelle, juvénile et infantile et sauver des vies“, a-t-il notamment indiqué.
Il est à noter que le Sénégal est l’un des pays qui possède un taux de prévalence le plus faible au monde avec environ 10 %. Ce taux contraste avec celui de besoins en planification familiale qui avoisine les 32 %.
sudonline.sn
