Le MOUVEMENT AND DÉVELOPPER SÉNÉGAL (M.A.D.S), dans un esprit constructif, a jeté un regard critique sur les 58 années de gouvernance au Sénégal en faisant appel à des principes et pratiques de la gestion publique sous l’angle historique et comparatif, mais aussi à nos valeurs dans une perspective sociologique et a produit une plateforme de gouvernance multidimensionnelle nationale et locale.
Adossée au triptyque Organisation, Participation et Développement, avec une approche non pas systémique mais holistique, cette plateforme est un changement de paradigme se traduisant par la conception d’un modèle de développement nouveau pour le Sénégal.
Elle mettra définitivement notre pays sur les vrais chantiers du développement à l’horizon 2029 en faisant du Sénégal un État développementaliste (Developmental State) à même de prendre en charge les préoccupations des populations qui restent désemparées face aux conditions de vie difficiles (cherté de la vie, rationnement de l’eau, de l’électricité sinon inexistence, précarité, secteur éducatif en crise, formation inadaptée à nos besoins de développement, problème de santé et de santé publique, détérioration continue du tissu industriel, fermeture en cascade des entreprises privées sous la pressurisation par un pouvoir vorace, etc.).
Les indicateurs ci-après n’honorent pas les sénégalais dans le concert des nations.
· La pauvreté gagne du terrain même dans la capitale. Plus de 56,5% des sénégalais s’estiment pauvres selon une enquête de l’Agence nationale de la Statistique et de la Démographie « à l’écoute du Sénégal 2014 » ;
· Le Sénégal fait partie des 25 pays les moyens avancés du monde avec un PIB de 934,06 dollars en 2015. En 2014 le Sénégal était à 1079 dollars donc a produit moins de richesses;
· Le taux de chômage a atteint des proportions inquiétantes, il est passé de 10 % en 2014 à 15,7 % en 2017 pour les tranches d’âges de 15 ans et plus ;
· Le taux de croissance d’un peu plus de 6 % ne reflète point le bien-être des populations. Cette croissance extravertie parce que tirée pour une bonne part par les entreprises étrangères est loin d’impacter de façon positive sur le niveau de vie des sénégalais ;
· Le Sénégal est placé à la 170ème place dans le dernier rapport du PNUD parmi les plus faibles du monde pour son indice de développement humain (IDH).
Ce tableau sombre n’est que la conséquence d’un mal développement et d’une mauvaise gouvernance. Comme disait le regretté Koffi Annan ancien Secrétaire Général de l’ONU « la bonne gouvernance est peut-être le seul plus important facteur pour éradiquer la pauvreté et promouvoir le développement ».
Malgré ses ressources minières, halieutiques, ses énormes potentialités agricoles et agroforestières, son infrastructure intellectuelle, le Sénégal peine à se mettre véritablement sur les chantiers du développement.
Selon le MADS trois (3) raisons essentielles expliquent ce retard :
§ L’absence de leadership transformationnel ;
§ La mauvaise gouvernance à l’échelon local et national ;
§ Le modèle de développement importé ne répondant pas à nos valeurs.
Au chapitre politique, force est de constater que le Sénégal présente un visage craquelé de la démocratie. Tout le monde s’accorde sur un constat : l’échec des Etats-majors politiques (la naissance des multiples « benno » et « mankoo » en témoigne).
Le microcosme politique peine à se mobiliser autour d’un enjeu qui lui semble exogène; cet enjeu n’étant rien d’autre que la conjugaison des efforts c’est-à-dire le « AND DÉVELOPPER SÉNÉGAL» en un mot la «capacitation du Sénégal» pour un large rassemblement national autour de consensus forts nécessaires dans un pays qui veut s’engager résolument dans la voix du développement économique et social.
Le salut réside dans la rupture matérialisée par le projet de société que le MADS propose et qui est essentiellement basé sur des institutions fortes et crédibles animées par des hommes vertueux et compétents, sur la bonne gouvernance reposant sur une équipe pluridisciplinaire avec à sa tête un leader fort qui aura une démarche pluraliste consubstantielle au modèle démocratique moderne (avec plus de participation) contrairement aux autres démarches unitaires et radicales d’une autre époque observées dans le passé et en cours dans notre pays.
La récente réforme de la Constitution et la modification du Code électoral en sont des exemples. Cette équipe pluridisciplinaire composée de toutes les catégories socioprofessionnelles qui est déjà à pied d’œuvre a esquissé cette plateforme politique qui va générer un programme de gouvernance politique et économique lors du prochain Forum national de développement qui se tiendra six (6) mois après l’élection présidentielle.
Il sera diffèrent des Assises nationales en ce sens qu’il aura tous les moyens et ressources nécessaires pour mettre en application les conclusions dudit Forum, ce qui n’avait pas été le cas avec les assises nationales.
La pertinence de la démarche n’est plus à démontrer dans la mesure où en 2019 un contexte nouveau verra le jour, de nouveaux acteurs vont émerger et de nouveaux centres d’intérêt vont se constituer confortant ainsi les principes du Management public qui veut que le contexte immédiat détermine le cadre institutionnel lequel produit simultanément le diagnostic et les actions à mener et non l’inverse.
Cela n’a pas été le cas avec les Assises nationales qui peinent à mettre en œuvre leurs conclusions malgré la signature de la Charte par le Chef de l’État actuel.
S’inscrivant dans une démarche pragmatique, participative et proactive, le MADS fera appel à toutes les composantes de la société pour prendre part à ce Forum, c’est-à-dire la société politique dans son ensemble (pouvoir et opposition), la société civile, l’École de Dakar (creuset de réflexion au niveau de l’Université de Dakar), les centres de recherches, les chambres consulaires, les syndicats, les collectivités locales (avec les conclusions de leurs foras régionaux respectifs), enfin tous ceux qui voudront apporter leur contribution à l’édifice de construction nationale.
Pour être efficace une démarche participative ne doit exclure aucune frange de la société fût-il le pouvoir ou l’opposition. Le MADS s’engagera sans relâche dans la voix du dialogue permanent et du rassemblement national pour la paix et le développement, paix définitive en Casamance, consolidation de la paix avec nos voisins immédiats en Afrique et dans le monde.
Pour faire du Sénégal un État développementaliste et amorcer le développement économique et social, nos objectifs politiques et structures institutionnelles, notamment l’administration, vont être orientés vers le développement pendant que les objectifs de développement vont être tirés politiquement et ce, par une élite patriotique imbue de nos valeurs (diom, mougne, kersa, teranga, etc.) et partageant les traits d’un leadership transformationnel.
Le MADS a revisité des modèles de développement et a conclu que le financement du développement du Sénégal se fera par les Sénégalais (épargne publique, participation publique, ressources publiques, collaboration plus étroite avec le privé national, etc.) et pour les sénégalais.
L’organisation et la réorganisation de la société sénégalaise s’imposent aux plans économique, sociétal et environnemental.
Toute la reconstruction de l’Europe après la deuxième guerre mondiale a été organisée par les gouvernements et financée par l’économie domestique et les finances américaines. Le redémarrage économique du Japon et sa croissance rapide ont été en grande partie le résultat d’un vrai partenariat entre le gouvernement et le privé.
La quintessence du programme minimum que le MADS propose s’articule autour de priorités à très court terme, de priorités à moyen et long terme durant le mandat de cinq (5) années à venir.
A. SURPRIORITÉS À TRÈS COURT TERME :
1. FOURNITURE D’EAU
Un Programme Global Eau (PGE) sera rapidement établi en vue de fournir de l’eau potable à toutes les couches de la population quel que soit leurs localités et leurs conditions sociales.
2. ASSAINISSEMENT
Il en est de même pour l’assainissement qui nécessite un plan d’urgence en vue de la réhabilitation et de la rénovation de zones inondables des quartiers périurbains.
Une forte campagne de sensibilisation sera mise en œuvre pour faire du Sénégal un pays attractif avec des villes propres.
3. PROMOTION DE L’HABITAT SOCIAL
Le réaménagement du territoire se fera en tenant compte de l’occupation anarchique des villes et de l’absence de plan d’occupation au niveau des villages.
B. PRIORITÉS
Elles portent, entre autres, sur l’économie et la finance, l’éducation, la santé, la société, la politique étrangère.
· ÉCONOMIE ET FINANCE
Relancer l’économie par la mise en place d’unités industrielles, d’infrastructures de développement telles que les grappes industrielles accompagnées d’une politique ferroviaire qui sera en mesure de développer le commerce intra régional.
S’agissant de la politique ferroviaire, un montant de 5 mille milliards FCA sera mobilisé en faisant appel à l’apport public pour la construction de lignes ferroviaires comme :
1) Dakar – Thies – Saint-Louis – Podor –Dagana – Matam ;
2) Thies – Diourbel – Touba ;
3) Dakar – Kaolack- Tambacounda ;
La réalisation de ces infrastructures devrait générer plusieurs milliers d’emplois directs et indirects.
Pour le financement de ce projet, il sera fait appel à chaque famille ainsi qu’aux sénégalais de l’extérieur pour prendre part à ce crowdfunding sans précédent dans l’histoire économique du Sénégal.
Faire développer le secteur secondaire du financement, mettre en place des fonds régionaux de développement dans toutes les régions du Sénégal et d’un fond national de garantie à l’investissement permettant ainsi le développement des petites et moyennes entreprises sur l’ensemble du territoire national.
Ces fonds seront alimentés pour une grande part par les économies budgétaires réalisées avec la suppression de certaines institutions inopportunes et inefficaces telles que le Conseil économique, social et environnemental (qui sera remplacé par une structure légère appelée le Haut conseil du développement national) et le Haut conseil des collectivités locales. Il sera surtout fait appel à l’expertise et aux moyens financiers des sénégalais de l’extérieur.
En ce qui concerne la décentralisation, le credo du MADS est pour le recul de l’État central au profit des collectivités décentralisées (Roll back states downward).
La décentralisation selon le MADS sera tournée vers une politique ardue d’affectation de ressources substantielles vers les collectivités territoriales leur permettant ainsi d’amorcer un véritable développement au niveau local.
La méthode de la double planification (locale et nationale) sera érigée dans les politiques publiques de développement.
Le transfert de plus de pouvoir aux collectivités locales (référendum, fiscalité, emprunt) devient une nécessité.
Un profil manager local avec le renforcement de la fonction publique locale sera défini et mis en œuvre.
Des transferts massifs de fond d’environ 200 milliards de FCFA par an seront effectués au profit des régions du Sénégal pour les deux premières années du mandat de 5 ans. Cette enveloppe budgétaire permettra, entre autres, l’édification de zones industrielles pour regrouper en un seul endroit tous les corps de métiers. Cette initiative permettra de décongestionner les villes comme Dakar et d’assurer plus d’attractivité aux régions les plus défavorisées.
Pour le secteur agricole, il nous faut, pour assurer la sécurité alimentaire, dépasser l’agriculture sous pluie en nous lançant dans la maîtrise de l’eau avec la construction d’ouvrages hydro-agricoles anti-sel tels que le barrage d’affinam de Bignona.
L’introduction de nouvelles cultures comme le thé et les dattes s’impose comme moyen de réduire les importations avec des impacts positifs sur notre balance commerciale.
L’État se désengagera enfin de la campagne agricole désuète en se cantonnant à son rôle de régulation.
· ÉDUCATION
Redonner espoir aux étudiants et enseignants en respectant d’abord tous les engagements souscrits par l’État en mettant en place un programme au profit des étudiants par la création d’un fond d’aide pour la promotion de l’auto emploi, et en garantissant de meilleures conditions de vie aux enseignants.
Au niveau universitaire seront intégrés les curricula relatifs aux disciplines modernes.
· SANTÉ
Il s’agira pour le MADS d’améliorer le secteur de la santé avec une politique d’équipement de dernière génération tout en facilitant l’accès aux soins de santé pour toutes les catégories sociales.
· SOCIÉTÉ
Mise en place d’une politique sociale adéquate afin de préserver la dignité des classes défavorisées. Des centres d’accueil et d’hébergement de personnes handicapées seront mis en place et des asiles crées pour l’internement des personnes mentalement atteintes.
La mendicité sera encadrée en refusant d’être envahi de partout.
· POLITIQUE ÉTRANGÈRE
Il s’agira de mettre en place une politique étrangère conforme au droit international public mais aussi d’adopter une stratégie de diplomatie économique pour permettre au Sénégal d’attirer les Investissements Directs Étrangers (IDE) et d’accompagner les entreprises sénégalaises pour leur développement à l’international. La promotion du « Label sénégalais » se fera à travers des campagnes de sensibilisation à l’étranger.
· INSTITUTIONS
Le MADS préconise le régime présidentiel tempéré qui sera instauré avec, entre autres, la suppression effective du cumul des mandats électifs, l’incompatibilité entre la fonction de président de la république et celle de chef de parti, la rationalisation de la taille du gouvernement dont le nombre de ministre sera limité à 22.
Telle est la plateforme politique que le MADS propose pour mettre définitivement le Sénégal sur orbite vers le « Take off » de Rostow.
Il ne faut pas se voiler la face, le Sénégal est un moteur en panne. Pour le réparer, il faut une équipe développementaliste ayant les outils nécessaires.
L’État développementaliste (Leftwich, 1995) est caractérisé par une élite développementaliste engagée, une relative autonomie de l’État développementaliste, débarrassé de tout groupe de pression, une administration performante engagée vers le développement, une collaboration avec le privé national vers l’industrialisation.
Grace à notre expérience des hommes, des cultures et des modes de gouvernance, nous avons pu acquérir les outils nécessaires. Nous sommes la solution. Le développement du Sénégal se fera par les sénégalais ou ne se fera pas.
Ensemble développons le Sénégal !
Le leader du MADS
Modou Dia, ancien Ambassadeur
PhD en Etudes Internationales et Diplomatie
Postgraduate en Politique publique et Management
Contacts pour le parrainage:
M. El Hadj Mamadou Fall 77 646 87 91
M. Ousmane Sow tel: 77 200 89 90
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