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Plusieurs villes touchées : un vent de 80 km/heure fait des dégâts

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Plusieurs villes du Sénégal étaient balayées hier par un vent soufflant à 80 Km/heure, accompagné de fortes précipitations. Cette situation s’explique par la présence d’un amas de nuages. Le système pluvieux nuageux qui se trouve actuellement en mer, laisse planer des risques de perturbations sur la navigation maritime pour les embarcations légères.

Un vent violent, accompagné de fortes pluies, a traversé la capitale sénégalaise, Dakar, et plusieurs villes de la façade maritime. Le système pluvieux orageux se trouve en mer, laissant planer d’autres précipitations et vents sur tout le littoral maritime. « Nous avons eu, à 4 heures, un vent violent, accompagné de précipitations. La région de Dakar a enregistré 24 millimètres, avec un vent qui avait un pic de 80 Km/heure. En fait, nous avons ce que nous appelons une ligne de grains, c’est-à-dire de cumulonimbus, un amas de nuages dont l’extension verticale peut atteindre entre 15 à 20 Km », explique le chef de la météorologie à l’Agence nationale de la météorologie nationale (Anam), Mamina Camara.

Ces amas de nuages peuvent avoir une extension de 100 à 200 km à sa base et entraîner des orages. Le système qui se trouve actuellement en mer, pourrait perturber les activités maritimes. Dès lors, les météorologues recommandent aux pêcheurs et aux usagers de la mer de s’entourer de toutes les mesures de sécurité pour faire face à toutes les éventualités. « Ce système a traversé le pays, au cours de la nuit. Il a touché d’abord la zone Est, ensuite le Centre et enfin, il a atteint la façade occidentale, Saint-Louis, Dakar et le Sud du pays. Actuellement, le système pluvieux nuageux est en mer. Il  peut constituer un danger pour la navigation maritime pour les pêcheurs artisanaux qui ont des embarcations légères », avertit le météorologue.

En réalité, avec l’interaction en mer, ces lignes de grains se transforment en ondes tropicales, ensuite en tempêtes tropicales, enfin en cyclones qui frappent le plus souvent les côtes américaines. « Beaucoup de cyclones qui ont frappé les Etats-Unis sont nés dans nos côtes », ajoute Mamina Camara.

 

Mois pluvieux

 

Ces vents violents, fréquents en début d’hivernage  à l’Est et au Sud du pays, à Tambacounda, à Kédoudou et en  Casamance, intéresseront le Centre et le Nord du pays, au mois de septembre. « Vous savez, le mois d’août est réputé pluvieux. Mais au cours de ces dix dernières années, les fortes pluies sont centrées entre fin août et le mois de septembre. Ce qui fait qu’à Dakar et à Saint-Louis, la fin des pluies est prévue en octobre », renseigne le météorologue. Aujourd’hui, plusieurs stations du Nord et du Centre qui étaient déficitaires, sont devenues normales ou  excédentaires.

En revanche et paradoxalement, seule la station de Goudiry qui est à 436 mm  reste  encore déficitaire.  « La situation était inquiétante jusqu’en mi-août, mais à partir de cette date, il y a eu un retour des pluies avec des pics dépassant 100 mm. C’est ce qui a changé rapidement la configuration. On est passé d’une zone déficitaire au Centre à une zone normale à excédentaire. Jusqu’en mi-août, il n’y avait que deux villes qui étaient excédentaires, Saint-Louis et Ziguinchor », rapporte le chef de service de la météorologie, Mamina Camara. Les villes de Dakar, Thiès, Mbour ont respectivement les cumuls de 243,9 ; 446,8 et 480,2 mm, à la date du 1er septembre. Les villes les plus pluvieuses à la date du 1er septembre sont Kédougou avec 1035,3 mm et Ziguinchor avec 1014,5 mm.

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