Parce que Karim Wade a fait démolir des gradins qui, selon lui, ont été érigés sans autorisation, Pierre Goudiaby Atépa, l’ex-architecte-conseil du président de la République a cru nécessaire, documents à l’appui, de remettre les choses à l’endroit.
Après la décision de Karim Wade de faire démolir les gradins faisant face au Monument de la renaissance, la réplique de l’architecte Pierre Atépa Goudiaby n’a pas tardé. Dans un communiqué que nous avons reçu, hier, l’architecte du Monument de la renaissance s’inscrit en faux contre les propos selon lesquels les gradins que le fils du président Abdoulaye Wade a décidé de détruire ont été construits sans autorisation.
‘Mercredi 17 février 2010, le Journal télévisé de la Rts1 a fait un reportage sur la visite que Monsieur Omar Sarr, Ministre d’Etat a effectuée sur le site du Monument de la Renaissance en compagnie du directeur de cabinet du ministre d’Etat Karim Wade’, rappelle M. Goudiaby. Et ‘tous les téléspectateurs ont entendu et retenu que les gradins faisant face au monument ‘ont été construits sans permis de l’autorité habilitée, que ces gradins gênaient la circulation’’. Ces imputations sont ‘fausses et suffisamment graves’ pour mériter réponse. Parce que, selon l’architecte, ‘il y va de notre crédibilité professionnelle. Nous sommes dans l’obligation de rétablir la vérité’. Et la vérité, c’est d’abord, note l’architecte que ‘le Chef de l’Etat avait lui-même trouvé nécessaire l’édification des gradins face au monument afin d’en offrir une meilleure visibilité et un maximum de sécurité et de confort au public devant assister aux différents spectacles du théâtre de verdure et de son écran géant situés au flanc de la colline’. Aussi, plusieurs réunions de concertation se sont tenues à ce sujet tel qu’il ressort du compte-rendu de réunion du maître d’ouvrage en date du 16 juillet 2009. Et ce compte-rendu, se souvient encore M. Goudiaby, ‘rappelle qu’au cours de la réunion du 15 juillet, le Cabinet Atepa avait émis une opposition formelle à la création d’une bretelle et d’un second rond-point qui devait se situer à l’intérieur de l’emprise du Monument, rendant pratiquement inexploitable cette partie de l’ouvrage’.
A Karim Wade qui fait état de travaux non autorisés, Pierre Atépa Goudiaby oppose la copie d’un extrait de l’autorisation de construire dûment signé et daté par le ministre habilité. Dans ce document, signé par le ministre d’Etat, ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat, de la Construction et de l’Hydraulique, dont nous avons reçu copie, il est indiqué : ‘En réponse à votre demande visée en référence, je vous informe que vous êtes autorisé, sous réserve des droits des tiers et de l’administration, à exécuter les travaux de construction du Monument de la renaissance, conformément aux devis descriptifs joints au dossier…’. Plus loin on peut lire : ‘Les travaux devront être exécutés conformément aux règles de l’art notamment aux normes de construction et de sécurité en vigueur sous l’entière responsabilité du propriétaire et de l’entrepreneur’.Au cas où le projet porterait sur plusieurs niveaux, ‘le propriétaire et l’entrepreneur veilleront à l’exécution, dans de bonnes conditions de solidité et de sécurité, des structures porteuses, en s’attachant les services et conseils de bureaux d’études et de contrôle agréés’. Pour rappel, le ministre d’Etat, Karim Wade, avait dépêché son directeur de cabinet, Abdoulaye Racine Kane, mardi dernier, auprès des travailleurs coréens pour leur ordonner de démolir les gradins faisant face au Monument.
Yakhya MASSALY
walf.sn
KARIM SE FOUTE DES SENEGALAIS, IL CROIT QUE TOUT LUI EST PERMIS
CE NULLARD DE LONG CHEMIN