XALIMANEWS- Le commissariat à la sécurité alimentaire a réagi à la suite de la polémique sur les opérations de distribution de l’aide alimentaire d’urgence destinée aux couches vulnérables. Dans une note rendue publique et reprise par Libération online, le directeur du Csa apporte sa réplique face aux accusations concernant une quelconque implication dans des opérations frauduleuses. Il en veut pour preuves les chiffres ainsi que détails des opérations. Xalima publie in extenso la note.
« Par solidarité citoyenne et par devoir républicain, le Chef de l’État avait choisi de distribuer des denrées alimentaires à certaines catégories sociales représentatives des vulnérabilités ainsi qu’à des vecteurs sociaux en vue d’atténuer les difficultés inhérentes à la pandémie de covid19. Les opérations inédites par leur ampleur et leur consistance, conduites dans la plus grande transparence par le Ministère du Développement Communautaire et de l’Equité Sociale et Territoriale dans une démarche participative, avait mobilisé les Forces de Défense et de Sécurité, les Autorités Administratives Déconcentrées, les Elus locaux, les Associations Communautaires de Base, les Délégués de quartiers jusqu’aux Badienu Gox. Elles connurent un succès considérable que tentent vainement de salir des embusqués nihilistes à volonté, dans une publication parue dans un quotidien le Lundi 27/07/2020.
Lorsqu’on fonde son raisonnement sur des bases fausses, on arrive aux conclusions que l’on veut. Ces élucubrations de politiciens en mal d’affirmation s’avèrent insignifiantes aux regards des satisfactions publiquement exprimées par les bénéficiaires qui ne tarissent pas d’éloges et de prières à l’endroit du Chef de l’État. La vérité scientifique a pour fondement l’objectivité dont elle se nourrit pour être convaincante et recueillir l’accord des esprits.
En effet, comme ça était dit lors du déjeuner de presse organisé par le ministère pour faire à date le bilan sommaire, le budget prévisionnel de l’opération d’aide alimentaire était de 69 milliards de francs CFA. Suite à l’avis de commande ouverte le montant des attributions pour l’acquisition, en gros, des denrées était de 54 532 712 000 FCFA pour un million de ménages. Ce montant divisé par le million de ménages nous donne 54 532,712 FCFA le coût du kit sans transport, sans manutention, sans frais de ciblage. Etc…
Les économies réalisées dans cette phase ont encouragé le Chef de l’Etat à décider d’élargir l’aide alimentaire à 100 milles ménages supplémentaires.
La même règle appliquée aux 100 000 ménages supplémentaires donne un coût global de 5 453 271 200 FCFA, ainsi le coût global des denrées pour les 1 100 000 ménages serait de 59 985 983 200 FCFA.
Le montant global à payer pour le transport ne dépassera pas 2 milliards de FCFA. Il a été aussi clairement dit lors de cette rencontre avec les journalistes, qu’à ce jour le montant global de toutes les dépenses effectuées dans le cadre de l’aide alimentaire s’élève à 60.709.694.520 FCFA dont :
Acquisition des denrées : 57.289.289.292 FCFA
Transport et manutention : 1.599.595.586 FCFA
Acquisition des oignons et pomme de terre pour appuyer à la commercialisation de la production locale à travers une convention avec la DER : 1 milliard FCFA :
Toutes les autres dépenses : 820.809.642 FCFA et concernent le paiement des 5000 vérificateurs, l’impression des bons matières et des bons d’enlèvement, frais de communication, l’appui aux comités de ciblage dans les 14 régions du pays etc…
A noter que l’acquisition des oignons et de la pomme de terre était décidée au moment où les producteurs craignaient des pertes post récolte.
Cependant, le montant des livraisons de denrées et des services transports effectués et non encore facturés ne devrait pas dépasser les 2,5 milliards de FCFA.
Par conséquent, les économies réalisées dans le cadre cette opération sont réelles et ne peuvent être niées par tout citoyen animé de bonne foi.
Ainsi, au-delà de l’efficacité prônée par le Code des Obligations de l’Administration en matière de commande publique, nous avons fait preuve d’efficience c’est-à-dire réaliser les objectifs de la commande publique en dépensant moins que le budget prévu.
Aujourd’hui, toute la procédure de passation des marchés a été approuvée par le Partenaire au Développement (la BID) qui accompagne l’État dans le financement de l’opération. La revue de la procédure de passation des marchés a été concluante et la décision de financement approuvée par les hautes instances des PTF.
Alors, ces nihilistes à volonté, qui refusent l’efficacité et ignorent l’efficience, sont-ils plus experts que les fonctionnaires de cette Banque?
En réalité, du ciblage des bénéficiaires à l’acquisition des produits et le choix des transporteurs, un processus rigoureux et transparent a abouti au choix des meilleurs prestataires éligibles (fournisseurs et transporteurs). Nonobstant les dispositions du décret 2020-781 du 18 Mars 2020 portant dérogation au code des marchés publics, les règles d’éthique et de bonne gouvernance en matière d’achats publics ont été respectées, l’ARMP consultée par écrit pour mieux éclairer la démarche, et les avis de commande en procédure d’urgence publiés dans les journaux de la place.
Entre les estimations et les réalisations, nos contradicteurs prétendument des Cadres aspirant à la gouvernance n’admettent pas qu’il puisse exister des écarts corrigibles en plus ou en moins. Cette pratique universellement admise doit-elle être refusée au Ministère de tutelle parce que dirigé par le beau-frère du Chef de l’État? Singulière et nauséabonde perception qui enfourche l’ostracisme et la haine à l’assaut d’un citoyen compétent et foncièrement altruiste.
La multiplication de 66.000 F par 1.100.000 donne effectivement 72.600.000.000 F. Cette prévision pondérée par les négociations d’un DAGE transparent et rigoureux engendre un gain profitable aux finances publiques
Pour le reste, nous invitons les uns et les autres à se référer au document de présentation du Programme d’Assistance Alimentaire qui explique le processus et le document d’attribution des marchés qui révèle les prix d’acquisition des denrées.
Une fois la voie tracée, il convient d’être sourd aux esprits subalternes et aux rancœurs inavouées pour tendre vers les objectifs que subliment la pertinence de l’action et la sincérité de la démarche.
Ibrahima Diao
Directeur du Commissariat à la Sécurité Alimentaire »