Après avoir avancé la somme de 41 milliards de francs Cfa comme contribution du secteur extractif au budget du Sénégal en 2013, le Comité national de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Cn-Itie Sénégal) table finalement sur un chiffre compris entre 46 et 50 milliards. Une mise au point qui donne raison à Sabodala gold opérations (Sgo) qui contestait les chiffres mentionnés initialement dans le rapport.
La publication de son rapport en octobre dernier avait créé un début de polémique sur la contribution réelle du secteur extractif dans le budget de l’Etat de 2013. Après avoir avancé le chiffre de 41 milliards de francs Cfa, le Comité national de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Cn-Itie Sénégal) a finalement donné raison à Sabodala gold opérations (Sgo) qui tablait sur un montant autour des 50 milliards de francs Cfa. «Il y a un montant qui est officiel et présenté dans le rapport qui fait état d’une contribution de l’ordre de 41 milliards de francs Cfa. Cependant, il faut dire qu’il y a une petite erreur matérielle au niveau de la déclaration qui a été corrigée par les deux parties déclarantes en l’occurrence le ministère des Mines et la compagnie Sabodala gold opérations. De façon globale, la contribution tournerait autour de 46 voire 50 milliards de francs Cfa», a rectifié Cheikh Tidiane Touré, secrétaire permanent du Cn-Itie Sénégal, hier lors d’un atelier national de dissémination du rapport Itie. Dans ces résultats, 146 compagnies du secteur minier ont été répertoriés dont les 25 ont été amenées à déclarer. «Pour les 121 qui restent, on a considéré que leur contribution n’était pas totalement significative. C’est pour cela que Itie a demandé aux administrations de procéder à une déclaration unilatérale», explique M. Touré, soulignant que 13 compagnies ont été concernées par le rapport dans le secteur des hydrocarbures, du pétrole et du gaz.
Cependant, le rapport de l’Itie a comporté un certain nombre d’insuffisances liées aux problèmes relatifs à la fiabilité et au manque d’exhaustivité de l’information. «Cette question trop souvent revenue dans les propos de l’administrateur indépendant, nous rappelle au demeurant, que des efforts restent à faire pour bâtir des systèmes d’information plus ouverts, sensibles et centrés sur les besoins des usagers. J’engage ici les ministères concernés à prendre les mesures idoines pour pallier ces insuffisances», a déclaré le Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne, qui présidait la rencontre. Le chef du gouvernement de poursuivre : «Il a été recensé dans le secteur minier 42 flux à la fois sectoriels et de droit commun et 31 dans le secteur des pétroliers et gaziers. Également, lorsqu’on s’intéresse aux types de paiement effectués par les compagnies minières, l’on est fort étonné de constater que l’essentiel des revenus sont générés par la Tva et les redressements, ce qui signifie que les leviers sectoriels n’ont pas permis à l’Etat d’engranger des recettes, en raison du régime d’exonération.» Selon lui, une telle situation vient confirmer l’«urgence» d’accélérer l’adoption du projet de nouveau code minier en cours de finalisation.
Le Quotidien