En posant ses valises à Toulouse en 98, personne n’aurait imaginé que cette belle allure venue étudier la gestion finirait dans la danse. Mais qui connaît cette mordue de la danse n’en serait pas surpris. Originaire de la casamance (sud du sénégal), Khady a été piqué au vif grâce à sa rencontre avec Joe Bouzensy du centre culturel Blaise Senghor. « Et pourtant ma maman souhaitait que je choisisse les études » nous confie t-elle.
Arrivée à Bordeaux en 2001 afin de poursuivre sa troisième année de Gestion à l’IUT, Khady finira par faire son choix à la fin de ses études grâce à sa rencontre avec Ousmane Gallo Soumah et Mame Adama Camara deux guinéens dirigeants d’une compagnie de danse. Les premières sensations reviennent pour lui rappeler ses origines. Ce sera le point de départ de plusieurs créations artistiques dont « yoon wi » et koleré » avec la compagnie baax yaye de Toulouse. Amoureuse de la transmission elle enseigne aujourd’hui la danse et organise dans la région bordelaise beaucoup de manifestations culturelles. Si certains l’ont découverte dans l’émission « sénégal ca kanam » (du 7 sept.-15) de notre cher ami Mamadou Tounkara, elle n’en est pas à sa premeière expérience culturelle.
« Tuki arts » alliait humanitaire et œuvre artistique « ce qui m’empêchait de mieux travailler mes créations, finalement je l’ai laissé tomber pour le concept yobaléma »
« Yobalema » qui signifie « emmènes moi » en wolof met en avant l’activité artistique à travers la danse et la musique d’Afrique noire entre tradition et modernité avec des artistes de qualité. « Ce sera les portes ouvertes de toutes nos activités » affirme t-elle « et des apéros bissap » seront organisés à partir du mois prochain en compagnie de personnalités du monde culturel.
Ce projet démarre ce week-end (11 et 12 septembre) avec le maître danseur sénégalais sabar Amdy Ngom qui viendra de la Suède pour partager avec nous son expérience ». Ce sera à la fois un week-end de stage et de partage avec Baye Cheikh Mbaye et le groupe Bakh yaye de toulouse, Doudou Sata.
« Le mois prochain, nous fêterons le burkina fasso » nous promet la belle silhouette aux allures de tigresse !
Aujourd’hui, elle partage sa vie entre sa vie familiale (3 enfants) et la danse qui lui prend beaucoup de temps.
Contact : 06 24 552568 ou yobalema.fr
Mayacine Diop
