Outre la spéculation foncière qui s’exacerbe autour de son site, l’aéroport international Blaise Diagne fait également l’objet d’âpres luttes des tranchées quant à la gestion des milliards qui seront générés par ses services comme le catering ou encore le nettoyage. Une situation qui doit pousser les autorités du ministère des Transports aériens et celles des Aéroports du Sénégal (Ads) à être sur leurs gardes.
Le ministère des Transports aériens et les autorités aéroportuaires du Sénégal devront être plus vigilants dans l’octroi des marchés, pour gérer les différents services du futur Aéroport international Blaise Diagne de Diass (Aibd). Car, selon des sources proches de ce dossier (confirmées par «Jeune Afrique» dans sa livraison d’hier), de grandes multinationales de l’aéronautique se mènent une guerre sans merci, pour contrôler les milliards qui seront générés par les services comme le catering, le nettoyage, la maintenance et l’armement. A côté de Fraport, une entreprise allemande à la tête du consortium qui construit l’Aibd et qui exploite l’aéroport de Frankfort-sur-le-Main, il y a Air France qui a déjà activé ses réseaux à Dakar, Paris et ailleurs dans le monde. Sans oublier les responsables de Sénégal Airlines, la compagnie nationale qui ne devrait pas tarder à s’envoler… Mais, selon nos sources, on en est encore à l’étape des candidatures et que le moment venu, des appels d’offres seront lancés et que les mieux-disants seront choisis pour gérer les différents services de l’Aibd.
En attendant, la spéculation foncière se poursuit autour du site de l’aéroport tant convoité. Les experts de l’Asecna s’étaient basés sur sa superficie de 4 000 hectares, sur l’absence de relief saillant aux alentours, une nature du sol adéquat, l’absence de concentration urbaine proche, une bonne accessibilité par la route nationale numéro un (N°1) et la future autoroute Dakar-Diamnadio, pour choisir ledit site. L’aéroport doit être livré en fin 2011 ou début 2012.
lobs.sn