Le Syndicat des inspecteurs et contrôleurs du travail et de la sécurité sociale (Sictrass) a décidé d’observer 72h de grève à partir d’aujourd’hui. Cette attitude est motivée par l’absence de réaction de la part du ministre du Travail, suite aux instructions que lui avait données le chef de l’Etat allant dans le sens de la satisfaction des revendications des inspecteurs du Travail.
Par Astou Winnie BEYE
Le bureau du Syndicat des inspecteurs et contrôleurs du travail et de la sécurité sociale (Sictrass) a pris la décision de décréter un mot d’ordre de grève générale sur toute l’étendue du territoire national de 72 heures à compter d’aujourd’hui et ce jusqu’au 1er mai. Ce mouvement «sera suivi d’une grève illimitée». Cette décision d’entamer «la deuxième phase de son plan d’action est dictée par le fait que le bureau exécutif du Sictrass «a constaté la rupture de la relation de confiance le liant au ministre du Travail».
Cette attitude s’explique par le fait que, d’après le communiqué parvenu hier au journal Le Quotidien, après que Wade a décidé de satisfaire d’une manière générale les revendications des inspecteurs du Travail suite à leur audience, le chef de l’Etat avait instruit le ministre du Travail, Diakaria Diaw. Ce dernier devait, suite à ces instructions prendre toutes les dispositions pour concourir à la mise en œuvre de ces promesses qui portaient essentiellement sur la satisfaction des points de réclamation suivants : revalorisation salariale, ouverture de perspectives de carrière à de hautes fonctions dans l’Administration publique, réfection et construction des locaux abritant les Inspections régionales du Travail et de la sécurité sociale, dotation de véhicules et de matériel informatique pour asseoir un service public de qualité et permettre aux inspecteurs du Travail d’être présents en entreprise, renforcement des pouvoirs juridiques pour faire face aux violations récurrentes et impunies de la législation du travail, octroi de parcelles à usage d’habitation.
A leur grande surprise, les inspecteurs du Travail constatent que «sur l’ensemble de ces points, aucune avancée significative n’a été notée. Pis encore, le ministre de tutelle Diakaria Diaw, a non seulement bloqué le processus de mise en œuvre des promesses du chef de l’Etat, mais il a aussi posé des actes en contradiction avec les engagements pris». «Il en est ainsi du silence observé par lui, disent-ils, sur la question de la revalorisation salariale mais aussi et surtout de la nomination d’un haut fonctionnaire (du même corps que lui) au poste de Secrétaire général du ministère du Travail, au détriment des inspecteurs du Travail qui, une fois de plus malgré leur mérite, leurs compétences, leurs sacrifices et leur dévouement à l’Administration du travail, sont victimes de discrimination et d’injustice comparativement aux autres hauts fonctionnaires, sortis de la même école (Ena) et qui occupent ce même poste au niveau de leur ministère d’attache». D’ailleurs, l’on apprend qu’au niveau du ministère de la Justice, «un magistrat est nommé Secrétaire général et il en est de même au ministère des Affaires étrangères où une conseillère des Affaires étrangères y occupe le poste, au ministère de l’Intérieur où un administrateur civil est préposé au poste, idem pour le ministère des Finances où c’est un inspecteur du Trésor».
Stagiaire
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