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Pour un axe Talla Sylla-Cheikh Bamba Dieye. Par Mamadou ndione

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On n’a pas besoin de procéder à un sondage pour se convaincre de l’impopularité du régime actuel qui est habité par une équation périlleuse. Présenter le père à près de 90 ans ou présenter le fils au risque de fissures internes fratricides. L’os de la déclaration de candidature anticipée n’a pas fait mordre à l’hameçon et les difficultés s’amplifient et se mesurent à l’aune des promesses démagogiques d’un régime qui donne l’impression de penser avoir affaire à un peuple amnésique et qui compte d’abord sur la ruse et les modifications constitutionnelles anachroniques. Cette stratégie en principe n’a aucune chance de passer.

Cependant face au « pouvoirisme » messianique de certaines franges du Bennoo, nous devons à l’évidence savoir que le risque est grand de voir le Sopi passer avec inélégance comme en 2007 entre les mailles de ce que d’aucuns appellent « candidature plurielle » au premier tour et qui cache leurs propres ambitions égoïstes.

Une analyse objective de la composition du Bennoo doit nous pousser à trois évidences.

1-      Le PS qui a fait 40 ans à la tête de ce pays et qui n’a pas fait plus de bien que de mal ne saurait prétendre être la tête de file du Bennoo en dépit du classement de la présidentielle de 2007. Un candidat PS faciliterait même la tache au Sopi qui fera simplement une comparaison démagogique des réalisations sans tenir compte de leurs  coûts  réels et d’opportunité. Nous savons que ce sont les générations futures qui paieront l’endettement né des réalisations pharaoniques sans cohérences économiques, mais le peuple peut ne pas avoir cette vision globale. D’ailleurs osons le dire, le candidat naturel du PS n’a pas l’historique et la carrure pour  capter  l’électorat des masses qui toutes pensent qu’à l’heure du bilan de 2012, on ne parlera pas que des 12 ans du Sopi mais aussi des 40 ans du PS. Nier cette évidence relèverait de la myopie politique.

2-      Les ex alliés qui ont été au banquet du Sopi pourront difficilement convaincre les masses de leur nouvelle virginité. En dehors quasiment  des jeunes leaders du Jëf-Jël et du Fsd-Bj, aucun d’entre eux n’avait au départ  un discours cohérent de vigilance vis-à-vis des agissements du Sopi. Certains n’ont même quitté la barque qu’après avoir été chassé par les deux fils (spirituel et naturel). Cette position de « frustré politique » sera exploitée par le Sopi pour occulter les divergences de fond notamment qui l’oppose à certains partis comme le PIT. Une candidature Bennoo issue des ex alliés du Sopi peut tout de même avoir des chances à condition de faire l’unanimité qui, aujourd’hui sera difficilement réalisable si le choix se porte sur un homme politique. Cette évidence aussi ne doit pas être occultée en dépit de course folle des ambitions.

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