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Pourquoi faut-il voter la liste Pastef ? (Par Mamadou Diop Decroix) *

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La pratique est le critère de la vérité. On juge un leader politique au pouvoir à son rapport aux promesses faites aux citoyens au moment de solliciter leurs suffrages. Ousmane Sonko, dans cette campagne a-t-il posé des actes de rupture qui mériteraient de retenir l’attention de tous ceux qui veulent voir le pays sortir de la pauvreté, de la misère et de nos dépendances ? Répondre avec discernement à cette question consiste à faire le départ entre ce qui ne peut être fait aujourd’hui de ce qui peut l’être. Si le leader se défausse par rapport à ce qui peut se faire aujourd’hui on peut présumer qu’il ne fera pas non plus ce sur quoi il est attendu demain. Par contre si le leader s’attache à s’acquitter des engagements qui peuvent être accomplis ici et maintenant, alors nous n’avons plus de raison de continuer à cultiver le doute et la suspicion. Il ne restera plus qu’à s’engager à fond pour que toutes les conditions du succès soient réunies.
C’est sur ce terrain qu’il faut regarder et analyser la campagne de la tête de liste de Pastef.
1 ? Séparer l’État et le parti.
Pour la première fois depuis 1960, un parti au pouvoir va à une campagne électorale en s’interdisant l’utilisation des moyens de l’État. C’est une rupture majeure qui doit imprégner les esprits et non être banalisée et considérée comme un fait divers. Nos camarades à travers le territoire national nous rapportent quotidiennement les efforts communs qui sont faits à la base pour mutualiser les moyens afin d’acheter de l’essence, de l’eau, se restaurer parfois, etc. Personnellement je participe à des campagnes depuis 40 ans mais je n’ai pas jusqu’ici été témoin de ce que je vois dans les caravanes de Ousmane Sonko. Il a bel et bien existé dans le passé des forces politiques et sociales de Gauche comme la nôtre qui se sont toujours démarquées de l’infantilisation des campagnes électorales et de leur monétarisation par les partis au pouvoir mais leurs voies ne portaient pas loin écrasées qu’elles étaient par la toute puissance de l’argent. Aujourd’hui c’est un parti au pouvoir qui compte sur ses propres forces et non sur l’immense logistique de l’État et ses moyens financiers. C’est une rupture majeure que les populations ont très clairement perçue et on saluée.
2 ? Rupture sur le contenu.
La tradition électorale des partis au pouvoir en Afrique est de réduire une campagne électorale en un simple moment ludique où le peuple s’amuse, chante et danse au rythme des billets de banque. Autour de Sonko, les foules immenses qui déferlent dans ses meetings et le long de ses caravanes sous le soleil accablant ne pensent pas une seconde au billet de 1000f qu’ils peuvent retirer de là. Elles viennent pour voir et pour écouter, porteuses également d’un message subliminal que le destinataire a d’ailleurs clairement décodé. Le discours de St-Louis en est la preuve palpable. Sonko garde son humilité et sa lucidité et explique avec patience et pédagogie son programme de gouvernement, le référentiel Sénégal 2050, en déclinant les éléments du pôle territoire dans lequel il se trouve. Lorsqu’on a envie de mentir aux populations ou lorsqu’on a peur de manquer à ses promesses, on n’agit pas comme agit Ousmane Sonko dans cette campagne.
Rupture dans le style.
Les effets de manche et les petites phrases ne manquent pas dans une campagne électorale ; d’ailleurs ils en sont le sel mais, à la fin de la journée, les populations qui écoutent doivent savoir quelles sont les ambitions du candidat. Dans le cas de la tête de liste de Pastef, les populations ont parfaitement perçu ce que sont les ambitions d’Ousmane Sonko pour elles. Cette posture crée une relation de proximité puis de confiance entre gouvernants et gouvernés. Les classes et couches populaires, paysans, pasteurs, pêcheurs, jeunes et femmes vivent cette relation de proximité avec émotion et s’en trouvent prêts à aller aussi loin et aussi vite que possible dans l’œuvre de rédemption nationale.
3 ? Le devoir d’inventaire toujours en bandoulière, C’est une rupture.
En général on apprend très tôt aux nouveaux dirigeants à la tête de l’État à policer leur langage c’est-à-dire à épouser désormais la langue de bois. Ousmane Sonko n’a pas changé de discours sur la situation du pays. Je note en particulier qu’il souligner et fustige toujours la responsabilité particulières des partenaires extérieurs. En quoi les intérêts du pays n’ont-ils pas été tenus en considération dans les contrats miniers, dans les accords de pêche avec l’UE, les contrats sur le foncier, dans l’agriculture, dans l’industrie, dans l’élevage, … ? Il aborde ces questions et éclaire la lanterne des Sénégalais et réaffirme la volonté du gouvernement de renégocier tous les contrats inégaux et léonins. Un tel discours ne peut pas être tenu par quelqu’un qui envisage en sous main de continuer les pratiques décadentes qui ont fait sombrer le pays. C’est une rupture majeure
4 ? Le discours de Ziguinchor sur l’unité et l’intégrité territoriales du Sénégal est, à lui tout seul, une nouveauté radicale au sens où il est tenu par un fils de ce terroir devenu Premier Ministre par la volonté du Président de la République élu par le peuple des quatre points cardinaux du pays et de la diaspora et dont les relations avec lui sont connues de tous. Il y a là quelque chose qu’on n’a pas vu depuis le déclenchement de la crise en décembre1982. Une rupture fondamentale vient de s’opérer sur ce dossier. La suite nous en dira davantage.
C’est dans le même ordre d’idées que St-Louis est venu prolonger et compléter le discours de Ziguinchor pour délivrer une doctrine complète sur l’unité et la cohésion nationales. Le Sénégal, je dirai la Sénégambie est un espace unique au monde. Il a osé le dire à St-Louis et c’est parfaitement vrai. Je cherche encore un espace de ce type à travers la planète et je n’en ai pas encore trouvé. Un pays où toutes les sections du peuple, tous ses compartiments sont inextricablement enchevêtrés. Si nous perdons cela le Sénégal ne sera plus le Sénégal.
7 ? Le courage politique
Après avoir sacrifié au devoir d’inventaire, notre tête de liste a clairement indiqué ce que le gouvernement compte faire avec les partenaires auxquels nous lient des contrats et autres accords portant sur des centaines de milliards et qui n’ont pas été négociés de façon orthodoxe. Il n’est pas dans une posture d’aller quémander quoi que ce soit mais de défendre avec esprit de suite les intérêts du Sénégal. Cette attitude ne peut que susciter le respect et la considération chez les autres.
8 ? L’optimisme.

  1. « Nous ne pouvons pas échouer » a clamé Sonko à St-Louis après avoir rappelé cette unité inextricable du peuple, du Nord au Sud et d’Est en Ouest. Les gouvernants d’hier et tous leurs contemporains ont du reste toujours été conscients de cette spécificité, la portant d’ailleurs en bandoulière avec fierté au-delà de nos frontières. Mais ça s’arrêtait là. La rupture ici est qu’un Premier Ministre en exercice, Ousmane Sonko en l’occurrence, a établi à St-Louis, dans cette campagne électorale, le lien indéfectible entre cette réalité et tous les possibles qu’elle ouvre en terme de force de transformation inépuisable adossée sur une jeunesse ardente et avide de compter. C’est une rupture.
  2. En dépit des cris d’orfraie sur la situation économique difficile du pays, Sonko garde le cap des merveilles que nous sommes capables d’accomplir. Il a rappelé notre niveau de développement de 1960 comparé à d’autres pays qui étaient sur la même ligne de départ mais dont nous n’apercevons même plus la poussière aujourd’hui pour indiquer qu’on pourrait les rattraper le plus rapidement possible. Bien sûr que ce ne sera pas une promenade de santé mais y croire avec fermeté est d’abord le ferment qui fait avancer. Au demeurant, les dernières annonces du Fmi illustrent parfaitement le caractère rationnel et légitime de cet optimisme. En effet, alors que le référentiel Sénégal 2050 prévoit une croissance moyenne annuelle d’un peu plus de 6%, le Fmi annonce un taux de croissance de 9% de notre économie pour 2025.
    Concluons : La direction de notre parti a attentivement noté et apprécié tout ce cursus depuis le 24 mars 2004. Elle a apprécié l’esprit de suite qui caractérise la théorie et la pratique des dirigeants de Pastef dans l’opposition hier et au pouvoir aujourd’hui. Nous prenons part à cette campagne depuis le début et pratiquons les cadres et militants de ce parti pendant ces deux semaines sur le terrain jour et nuit. Nous sommes en mesure de témoigner que cette expérience qu’ils mènent mérite d’être portée par toutes ces générations de combattants anti néocolonialistes, résistants au long cours en osmose avec notre jeunesse. Nelson Mandela avant-hier, Jo Biden hier et Donald Trump aujourd’hui Président des États-Unis d’Amérique ont été élus par des dizaines de millions de jeunes Sud-africains ou américains. Donc personne ne doit se sentir inutile ou exclu. La culture et la tradition en Occident est d’envoyer les personnes âgées à l’hospice où on les visite 2 ou 3 fois dans l’année dans le meilleur des cas tandis qu’ici en Afrique elles sont vénérées, choyées, écoutées. Donc toutes et tous ceux qui en ont encore la force doivent se lever et pousser la jeunesse. Dans cette campagne électorale, Ousmane Sonko, tête de liste de Pastef est assurément le véritable avocat du Sénégal et de son peuple. Notre ambition, en tant que peuple devrait être de continuer à montrer l’exemple au reste de l’Afrique après avoir surpris la planète entière le 24 mars 2024. S’engager à fond pour des victoires grandioses.

Voter la liste PASTEF avec Ousmane Sonko tête de liste, c’est voter pour son propre avenir !

* Mamadou Diop Decroix, Secrétaire Général de Ànd-jëf-Pads
Ancien ministr d’État
Ancien Député
Membre de la Coalition Pastef

1 COMMENTAIRE

  1. Ousmane SONKO, un “moudjadid politique” pour dé-laïciser notre république – la voie obligée pour un Sénégal souverain, juste et prospère !!! Par Docteur Mouhamadou Bamba NDIAYE (le Rétro confirmateur du Mahdi)
    [Audio (En Wolof)] Suivre ce lien :
    https://www.facebook.com/share/v/2bSyLn7V1sAeSfTY/

    … En vérité, nous vivons une nouvelle ère politico-religieuse, mais malheureusement la plupart de nos hommes politiques n’en sont pas conscients (faillite de l’approche laïque). Il est question d’une mission ; et il faut donc s’attendre à un ralliement de plus en plus de sénégalais (toutes obédiences confondues) à ce “Projet divin” qui dépasse de loin le “Projet Pastef”. …

    Et au demeurant, la solution que préconisent nos hommes politiques ne peut découler que d’une réforme constitutionnelle majeure, car à vrai dire, le seul combat qui vaille pour les croyants (toutes obédiences confondues), c’est de conformer notre république à nos convictions religieuses et culturelles ; et c’est donc rompre avec la laïcité qui est directement ou indirectement à l’origine de tous nos maux. En effet, en cautionnant une Constitution qui exclut totalement Dieu dans la gestion de notre pays, nous avons délibérément choisi la voie de la perdition. Oui, dans l’article 1er de notre Constitution, il est mentionné que notre République est laïque – c’est à dire qu’elle respecte toutes les religions – ce qui est une bonne chose -, mais s’interdit de s’en inspirer – quel gâchis ! Pour ces républicains (laïcs), le Coran et les autres Livres Sacrés (Thora et Évangile) n’ont aucune espèce d’importance ; bref, pour eux, Dieu n’a pas sa place dans la République – Une véritable catastrophe !!! Et c’est dire qu’un débat sur la laïcité s’impose – un préalable incontournable pour réorienter notre pays sur la véritable voie de l’émergence ! …

    Et à l’évidence, cette perspective d’une véritable rupture systémique entraînera inéluctablement un gigantesque tsunami politico-religieux (chaos salvateur) !!! …

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