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Pourquoi Idrissa Seck ne veut pas d’une présidentielle en 2012

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– Au cours d’un entretien accordé, le vendredi 8 octobre dernier, à Radio France internationale (Rfi), Idrissa Seck a abordé la question de la recevabilité ou non de la candidature de Wade. Et même s’il refuse d’appeler ça un report de la présidentielle, l’ancien Premier ministre a proposé une prorogation jusqu’en 2014 du mandat de l’actuel locataire du palais de l’avenue Léopold Sédar Senghor. Autrement dit, une présidentielle en 2014. C’est qu’en réalité, Idrissa Seck ne veut pas d’une présidentielle en 2012. Et les raisons ne lui manquent pas.

Une présidentielle en 2014 sans Wade. Plus qu’une proposition, c’est un rêve pour Idrissa Seck. L’ancien Premier ministre qui veut être le quatrième président de la République du Sénégal croit que c’est le meilleur moyen d’hériter de l’appareil qu’est le Parti démocratique sénégalais (Pds) pour aller à la conquête des suffrages des Sénégalais. Et pour ce faire, il ne faudrait surtout pas que la présidentielle se tienne en 2012. Une échéance qui serait lourde de dangers pour celui qui est arrivé deuxième derrière Wade à la présidentielle de 2007 avec un score de 14,9%.

C’est sur les ondes de Radio France internationale que le maire de Thiès se laisse trahir par l’idée qui semble envahir sa tête depuis belle lurette. Interpellé sur le débat à propos de la recevabilité ou non de la candidature de Wade à la prochaine présidentielle, il laisse entendre : « Cette question soulève débats et polémiques. Mais je pense que dans le cadre d’un vrai dialogue politique, il est possible de réfléchir à une solution intermédiaire qui pourrait être que le nombre de mandats du Président soit limité effectivement à deux, mais que le terme du mandat en cours passe de 5 à 7 ans. Ce qui permettrait de renvoyer les échéances en 2014. » Est-ce une proposition de report pour éviter la candidature de Wade, l’ancien Premier ministre répond : « Non, ce ne serait pas un report. Ce serait l’application concomitante de deux réformes constitutionnelles en vigueur. »

Mieux, Idrissa Seck est même revenu dans les colonnes des journaux pour repréciser son idée. Mais le « mal » était déjà fait. Les observateurs semblent avoir bien saisi le message. Aïssata Tall Sall du Parti socialiste (Ps) commente : « Ce son des verbiages qui n’intéressent qu’Idrissa Seck » pour « un agenda qui lui est propre et des intérêts personnels ».

En fait, ce que la secrétaire nationale chargée de la communication du Ps se garde de dire, c’est qu’Idrissa Seck ne veut pas d’une présidentielle en 2012. L’ancien Premier ministre nourrit un rêve. Celui de prendre le contrôle du Parti démocratique sénégalais (Pds) dont il serait le candidat légitime si la présidentielle se tenait en 2014 et… sans Wade comme candidat. Et il ne manque d’arguments. En effet, avec 14,9% obtenus à la présidentielle de 2007, le maire de Thiès se positionne aujourd’hui encore comme la deuxième force politique du Sénégal derrière Wade. Puisque depuis la présidentielle de 2007, aucune autre élection ne peut servir de baromètre. Les locales de 2009 répondant à une tout autre réalité. Une présidentielle en 2014 sans Wade comme candidat permettrait donc à Idrissa Seck de se positionner comme la force la plus sûre pour espérer mener le Pds à la victoire. Lui qui bat pratiquement tous les leaders de l’opposition et potentiels successeurs de Wade. Mieux, au sein même du Pds, aucune autre force ne pourrait s’opposer à cet état de fait.

Et pour ce qui est de sa « maison politique » qu’est le Pds, Idrissa Seck semble sûr d’être le plus fort. Puisqu’il exclut l’hypothèse d’une victoire de Karim Wade si jamais il y a des primaires pour désigner le successeur de Wade.

Or, Idrissa Seck sait qu’une présidentielle en 2012 va forcément changer le rapport des forces établi depuis 2007. Et pour cause ! S’il se présente, le maire de Thiès est tout sauf sûr de réaliser le score qu’il avait en 2007. Pis, il risque d’être dépassé par d’autres forces comme Macky Sall, Ousmane Tanor Dieng du Ps qui le talonnait en 2007 ou encore d’autres forces qui pourraient s’affirmer d’ici 2012. Et s’il ne se présente pas, il peut être sûr que même en cas de victoire de Wade au premier tour, il ne manquera pas de candidat pour faire mieux que lui en 2007. Abdoulaye Wade ayant forcément perdu du terrain depuis sa réélection. Et Macky Sall pourrait bien en tirer les bénéfices. Voilà donc pourquoi 2012 hante le sommeil d’Idrissa Seck qui tient à rester la deuxième force politique du Sénégal jusqu’à l’heure du départ de Wade.

Seulement, Idrissa Seck sait que la tenue des élections en 2012 ou 14 ne dépend pas de son bon vouloir. D’où l’urgence pour lui de trouver un nouveau deal avec Wade qui ne lui facilite guère la tâche. Lui qui a déjà monté son équipe de campagne.

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2 Commentaires

  1. tu es un manteur toi modou qui vous ai dit ça tu se rien de se qui se passe clochard qui tu et idy et le meilleur de 201 2 ou 2020 S il se presente il sera le quatrieme president du senegal inn cha alla

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