Les prix du pétrole sont repartis à la hausse sur les marchés. Ils ont atteint leur plus haut niveau depuis 2014. Une envolée des cours nourrie par des perturbations sur l’offre et des tensions géopolitiques du Golfe à l’Ukraine.
Le Brent de la mer du Nord a grimpé au-dessus des 88 dollars le baril à Londres, tandis que le brut américain s’envolait, ce début de semaine, à plus de 85 dollars le baril à New York. Premier facteur à l’origine de cette flambée de l’or noir, les interruptions de production en Libye, au Nigeria, en Angola, en Équateur et, plus récemment, au Canada, en raison du froid extrême.
Autre facteur qui a stimulé les prix : les tensions géopolitiques. Dans le Golfe, des rebelles yéménites houthis ont attaqué des installations aux Émirats arabes unis, faisant plusieurs morts. Trois camions-citernes ont, en effet, explosé près des réservoirs de stockage de la compagnie pétrolière d’Abou Dhabi.
La demande repart
À cela s’ajoute la menace d’une invasion de l’Ukraine par la Russie. Ce conflit pourrait entrainer des perturbations de l’approvisionnement en gaz russe. Les prix du brut, pourraient donc encore, augmenter suite à une hausse de la demande de diesel et de fioul en remplacement du gaz naturel.
Les tensions s’accumulent, alors que la demande de pétrole repart dans le monde. Sur le plan de la crise sanitaire, le variant Omicron du Covid-19 s’est avéré beaucoup moins grave que ses prédécesseurs, et n’a donc pas entraîné de paralysie économique. Au-delà de tous ces facteurs, le secteur paye également le manque d’investissements de ces dernières années.
Bientôt 90 dollars le baril
Seule solution pour ralentir cette envolée des prix : pomper davantage de brut. Mais selon bon nombre de spécialistes, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés, dont la Russie, refusent de pomper davantage de ce qui avait été convenu l’an dernier, à savoir 400 000 barils par jour.
Au vu de tous ces éléments, de nombreux analystes s’attendent désormais à voir les prix du brut dépasser, prochainement les 90 dollars le baril, voir la barre des 100 dollars. Ce qui semblait impossible il y a encore quelques mois.