Les citoyens ont le droit et même le devoir de s’opposer à ceux qui, au nom d’un « péril » qui guetterait la République, légitiment la manipulation des fondements sacrés de celle-ci. Sacrés, le calendrier républicain et la Charte fondamentale le sont suffisamment pour ne pas être triturés dans l’unique but de servir de « garde-fou » au choc annoncé des appétences politiques. Et puis, quand on pense garde-fou, c’est que l’on admet quelque part l’existence de fous. Dans une République qui ne marche pas sur la tête, la place des fous n’est pas dans l’espace politique mais bien dans les asiles psychiatriques. Or, la recension des faits de violence politique depuis une vingtaine d’années démontre que les fous casseurs de journalistes et d’opposants, les fous pyromanes, les fous assassins de juge, les fous miliciens… entretiennent des relations troubles avec le parti au pouvoir lorsqu’ils n’y occupent pas des postes de responsabilité.
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