Lors de son entretien avec Emmanuel Macron, Vladimir Poutine a assuré qu’il atteindrait ses objectifs « soit par la négociation, soit par la guerre », a rapporté, dimanche, l’Elysée. Le président français l’a trouvé « très déterminé à atteindre ses objectifs », dont « ce que le président russe appelle la “dénazification” et la “neutralisation” de l’Ukraine » ainsi que la reconnaissance de l’indépendance de la Crimée et du Donbass, exigences qui sont, selon Paris, « inacceptables pour les Ukrainiens ».
Il a par ailleurs « nié que son armée [prenait] des civils pour cible » en réponse à M. Macron, qui lui demandait de ne pas mettre en danger les civils, conformément au droit international, a rapporté l’Elysée. Selon cette source, M. Poutine a aussi affirmé que « la responsabilité revenait aux Ukrainiens de laisser partir la population des villes encerclées », le président français lui répondant que c’est « l’armée qui attaque est l’armée russe » et qu’il n’avait « pas de raisons de croire que les armées ukrainiennes mettaient les civils en danger ».
Le président russe aurait également dit qu’il n’était « pas dans son intention » d’attaquer les centrales nucléaires ukrainiennes, dont celle de Tchernobyl. « Le président Poutine (…) a dit aussi qu’il était prêt à respecter les normes de l’AIEA pour la protection des centrales », a dit la présidence française à la presse, faisant référence au bombardement, le 4 mars, de bâtiments de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijia, la plus grande d’Europe.