Selon Pr Ibrahima Thioub, le schéma politique reste le même : « Il y a toujours selon lui les mêmes pratiques, à savoir un objectif d’accumulation des ressources de l’Etat, une logique d’accaparement par les membres du pouvoir et leurs courtisans, après avoir dégagé les partisans, oublié les problèmes du pays ». « La politique est devenue une entreprise pour les courtisans au Sénégal » explique-t-il.
Or et contrairement à ce qu’on pense, l’universitaire fait observer que « le Sénégalais étouffe sa proie, la neutralise, l’avale et la digère tranquillement. C’est dire que nos compatriotes préfèrent mener leurs contestations, leurs guérillas au niveau des entreprises, dans les quartiers, une façon d’éviter une confrontation avec la police, en attendant le moment opportun pour se débarrasser du régime en place pacifiquement. C’est cette stratégie du boa qui guette le régime en place en 2012 ». Pourtant, rappelle-t-il, « un premier message de cette stratégie du boa a été envoyé aux tenants du régime en 2009, sans que les destinataires arrivent à le décrypter ».
Réagissant sur l’information de Bitimrew.com, relative à la réception de l’avion de commandement avec son équipage français, Boubacar Thioub estime que c’est un péché politique dans le contexte actuel. « Si l’information se confirme, c’est un péché politique de dire dans le contexte actuel qu’on a acheté un appareil de commandement à milliards après avoir dépensé autant de milliards pour la réparation » affirme-t-il. « Cette information va renforcer le mécontentement des Sénégalais plongés dans une crise énergétique sans précédent », ajoute-t-il.
Ferloo.com